L'insuffisance du nombre de chercheurs, dont la moyenne est de 650 pour chaque million d'habitants, entrave la mise en œuvre de certains programmes nationaux de recherche, a soutenu, lundi à Boumerdès, le directeur de la programmation et de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Selami Mokhtar. "Près de 18.000 chercheurs et experts seulement activent au niveau des laboratoires et autres Centres de recherche'', a indiqué M. Selami dans une déclaration à la presse en marge d'un regroupement de la commission intersectorielle "Matières premières et énergie" à l'université de Boumerdès, jugeant ce nombre "insuffisant". Néanmoins, a-t-il souligné des "moyens colossaux ont été mobilisés, ces dernières années, par l'Etat au profit du secteur de la recherche scientifique, en l'élevant au rang de secteur prioritaire, depuis 2003, afin de préparer l'après pétrole", a t-il relevé. "Pour la seule période 2008-2012, le secteur a été destinataire d'une enveloppe de pas moins de 100 milliards de DA destinée au financement de nombreux projets de recherche et au renforcement des moyens matériels et humains'', a précisé M Selami. Selon ce dernier, ces efforts ont permis à l'Algérie d'être promue au 4eme rang à l'échelle africaine, selon les statistiques établies par des organismes mondiaux, en matière de recherche, tout en se classant ''première dans certaines spécialités, à l'instar de la recherche en matière de matériaux de construction, physique et mathématique''. S'agissant des perspectives fixées pour le secteur, les différents programmes mis en place, dont le quinquennal 2010-2014, ont pour objectif, selon la même source, d'atteindre un nombre de 28.000 chercheurs en Algérie, en plus de 4000 autres chercheurs permanents en vue de couvrir les besoins nationaux exprimés en la matière. Cet effort en matière de ressources humaines devrait être accompagné, selon les mêmes objectifs, par la réalisation d'un ''nombre appréciable de centres et laboratoires de recherche au niveau des universités du pays, tout en veillant à soutenir ces actions par des textes juridiques visant la bonne organisation et gestion de ce secteur d'avenir''. Pour leur part, les intervenants durant ce regroupement, ont souligné l'impérative introduction de nouvelles techniques et de leur mise en œuvre dans le développement de différentes filières relevant du secteur de l'énergie et des mines, tout en s'appuyant sur des sujets d'étude axés sur la valorisation de ressources disponibles, et en encourageant ceux relatifs à la planification et le développement, l'exploitation et l'entretien des systèmes de production, de transport et de distribution. '' Cette rencontre est un cadre sensibilisateur sur le rôle joué par la commission intersectorielle, notamment en matière de coordination des actions entre l'administration, les organismes de recherche et les entreprises économique ainsi que sa responsabilité dans la gestion des programmes nationaux de recherche'', a ajouté M Selami. Une série de conférence axée notamment, sur la stratégie nationale en matière de mise en œuvre des programmes nationaux de recherche a été animée au titre de cette rencontre qui a regroupé des chercheurs, des experts et des professeurs universitaires.