L'Italie, championne du monde en titre, a été éliminée jeudi du Mondial 2010 après sa défaite 3 à 2 face à la Slovaquie à Johannesburg, terminant à la dernière place du groupe F, derrière le Paraguay et la Slovaquie, qualifiés, et la Nouvelle-Zélande. Les Italiens avaient déjà vécu pareille mésaventure en 1950. Champions du monde en 1938, ils avaient quitté le Mondial brésilien, le premier après la Seconde Guerre mondiale, dès la phase des poules. Les Brésiliens en 1966 et les Français en 2002 avaient connu le même sort. La Squaddra Azzurra termine son Mondial avec deux points seulement. Jeudi à l'Ellis Park de Johannesburg, elle a cédé face à la Slovaquie après un match à rebondissements. Le premier but slovaque a été inscrit à la 25' par l'attaquant Robert Vittek d'une frappe croisée à ras de terre du droit à l'entrée de la surface. Vittek réussissait un doublé à la 73' d'une reprise de près du premier poteau sur un centre de Marek Hamsik. Antonio Di Natale a réduit le score à la 81' avant un troisième but slovaque à la 89' par Kamil Kopunek, tout juste entré en jeu. Quagliarella donnait un dernier espoir aux Italiens d'une superbe frappe (90+2'), mais il était trop tard pour les tenants du titre. Avec quatre points, les Slovaques prennent la deuxième place du groupe, derrière le Paraguay. Les Sud-Américains ont fait match nul 0-0 face à la Nouvelle-Zélande et terminent avec cinq points. Le match entre les deux équipes, au stade Peter Mokaba de Polokwane, a été extrêmement terne et les occasions rarissimes. En 8e de finale, le Paraguay affrontera mardi à Pretoria le 2e du groupe E (15h), alors que la Slovaquie jouera contre le premier du groupe E, lundi à Durban (15h). Les raisons de l'échec du tenant L'Italie, pourtant championne du monde en titre, battue par la Slovaquie (2-3), jeudi à Johannesburg, ne sera même pas parvenue à franchir le cap du 1er tour au Mondial 2010, une énorme faillite pour une équipe qui assurait viser le doublé. Qu'il s'agisse de la confiance adressée à certains joueurs vieillissants ou du manque d'un créateur, les raisons de l'échec sont nombreuses. D'abord, une confiance aveugle aux cadres. Marcello Lippi était certain que ses « vieux grognards » sacrés il y a quatre ans en Allemagne - Cannavaro, Zambrotta, Gattuso, De Rossi, Iaquinta... - constituaient la meilleure garantie pour doubler la mise. Ensuite, la défense, la base de 2006, n'est plus. En trois matches seulement, et ce sans le précieux gardien Buffon (hernie) qui n'aura joué que 45 minutes en Afrique du Sud, elle a craqué à cinq reprises, soit bien plus que durant tout le Mondial allemand (2 buts en 7 matches). Enfin, les jeunes qui peinent. Si les cadres trentenaires ont déçu, les plus jeunes n'ont pas été davantage à la hauteur. A l'exception du milieu Montolivo, pas maladroit à la manœuvre, personne n'est parvenu à bousculer la hiérarchie et à s'imposer à l'image du polyvalent milieu Marchisio, titulaire lors des deux premiers matches mais totalement transparent.