La sélection brésilienne de football, favorite en puissance au sacre mondial, s'est fait moudre hier par le moulin hollandais. L'équipe nationale des Pays-bas a frappé, en effet, un grand coup en se frayant une place dans le carré d'as de la joute mondiale abritée depuis le 11 juin dernier par la nation arc-en-ciel en l'emportant, à la régulière, sur le score de 2 buts à 1. Nullement impressionnés par les superstars de la Seleçao, les Oranje donnent, au terme d'un match âprement disputé, une belle image d'un team décidé à gagner. Malgré le fait qu'ils savaient pertinemment que la Seleçao partait avec l'avantage des pronostics, les coéquipiers de l'insaisissable Robben ont joué pour un seul objectif : vaincre. Ils n'ont pas cherché à représenter dignement leur pays en livrant une partie honorable sans souci de résultat. Menés au score à la fin de la première période, les Pays-bas ont réussi à renverser admirablement et incroyablement la situation en seconde mi-temps, bouclant ainsi le temps réglementaire en leur faveur, à la stupéfaction générale des Brésiliens. Le coach Van Marwijk Bert a joué pleinement le jeu ; il a envoyé sur la pelouse du stade Port Elizabeth des joueurs bien préparés psychologiquement à se battre. Et surtout à gagner. C'est comme ça qu'on représente dignement son pays. Ce n'est pas en se faisant balayer dès le premier tour avec 1 point grignoté et aucun but marqué qu'on peut dire avoir fait honneur aux couleurs nationales. Les Verts ont, certes, réussi à réapparaître en Coupe du monde après 24 longues années d'éclipse, mais ils n'ont pas été à la hauteur de l'événement. Composée pourtant de joueurs talentueux, l'équipe d'Algérie s'est contentée de la participation. Pas plus. Force est de constater que les Bougherra, Halliche, Belhadj et consorts n'ont pas été judicieusement préparés mentalement pour réaliser ce vieux rêve de propulser la nation algérienne au deuxième tour de la Coupe du monde. Ils semblent avoir été influencés (négativement) par le langage défaitiste d'un encadrement technique… gagne-petit. Pour preuve, les Fennecs se sont fait avoir par une Slovénie prenable et une équipe des Etats-Unis moins redoutable qu'on le pensait. C'est ce qui explique du reste son élimination en 8es de finale par les jeunes et mordants ghanéens. L'équipe nationale a besoin désormais d'un staff qui lui inculquera cet esprit de la gagne. Contre les géants de la discipline soient-ils.