Dans le but de protéger les deniers publics du gaspillage et autres dilapidations, l'apport financier de l'Etat sera accompagné par la mise en place d'un dispositif de contrôle préalable des dépenses budgétaires. La situation financière des douze communes de la wilaya s'améliore. C'est le directeur de l'administration locale (DAL), Adelhalek Siouda, qui vient de l'annoncer. C'est surprenant lorsqu'on sait que la plupart de celles-ci accusaient des déficits budgétaires récurrents, lesquels sont à l'origine de l'entrave à leur développement et de leur incapacité à répondre aux préoccupations essentielles des populations. Ce sont surtout les communes les plus démunies, à l'exemple de Tréat, Oued Aneb, Chorfa, Chétaïbi et Séraïdi, qui ont toujours éprouvé des difficultés à fournir un minimum de prestations de service en faveur de leurs habitants. Ceci ne signifie pas que les autres communes de la wilaya, qui possèdent des sources de revenus, comme Annaba, El Bouni et Sidi Amar, et à un degré moindre El Hadjar et Aïn Berda, soient à cheval concernant les attentes de leurs habitants. Faut-il rappeler dans ce cadre, que des mouvements de protestation et de revendications ont marqué ces dernières années le vécu des communes, principalement liés à l'alimentation en eau potable, l'assainissement et la détérioration du cadre de vie. Les élus qui ont à gérer les communes de concert avec l'administration, ont souvent soulevé la question de l'insuffisance des budgets mis à leur disposition pour pouvoir répondre aux attentes de leurs administrés, et ce en dépit des subventions accordées par la tutelle. Ainsi, cet équilibre financier serait le résultat, dit-on, d'un suivi régulier des commissions d'inspection, susceptible d'être consolidé grâce à l'octroi d'un montant de 1,2 milliard de dinars qui a été alloué aux douze communes au titre de l'exercice 2010. Représentant une première tranche du quinquennal 2010-2014 destiné à booster le développement local, cette enveloppe qui a été répartie entre toutes les communes sur la base d'un certain nombre de considérations prenant en ligne de compte le nombre d'habitants et les rendements fiscaux, va être essentiellement consacrée au renforcement de l'alimentation en eau potable, à l'assainissement, à la création d'infrastructures de jeunesse ainsi qu'au désenclavement. D'autres tranches financières seront attribuées aux communes dans le cadre du programme quinquennal de consolidation de la croissance économique 2010-2014 destiné à la wilaya. Ce qui constitue une bouffée d'oxygène, notamment pour les communes rurales en butte à d'innombrables problèmes d'amélioration des conditions de vie. Cet effort financier que l'Etat a décidé au profit des communes, sera accompagné de la mise en œuvre d'un dispositif de contrôle préalable des dépenses budgétaires dans le but de protéger les deniers publics du gaspillage et autre dilapidation, et de préserver les gestionnaires et élus d'éventuelles poursuites judiciaires en cas de délit de loi. Ce dispositif ciblera principalement les marchés de gré à gré, la conduite des programmes communaux de développement (PCD) et le suivi du recouvrement fiscal.