Véritables poumons de la ville de Annaba, les espaces verts sont aujourd'hui abandonnés, au grand dam des habitants. Même celui mitoyen avec le groupement de la gendarmerie nationale, bien qu'il soit fermé au public, est envahi par les herbes sauvages et autres détritus. Le jardin El Houria qui était durant les années 1970 un lieu qui incitait à la promenade, à la méditation et au repos, est devenu aujourd'hui infréquentable à cause des méfaits de l'homme et de l'absence totale d'entretien et de gardiennage. Ces espaces verts, qui contribuent à l'amélioration du paysage urbain, sont également d'un apport indéniable dans la vie sociale des Annabis, particulièrement pour les personnes du troisième âge qui y trouvent le refuge idéal leur permettant d'échapper à la dynamique fourmillante de la population active. Autrefois, les retraités, dès le début de la matinée, s'installaient sur les bancs de ces jardins et évoquaient entre eux des souvenirs de jeunesse et des expériences vécues. Ils n'ont plus aujourd'hui que le Cours de la Révolution, lequel a échappé jusque-là, fort heureusement, à la dégradation des espaces verts, pour se rencontrer et échanger des nouvelles, le temps de prendre l'air et de retourner chez eux.