La marche à laquelle a appelé la Fédération des fils de chouhada (FFC) a été empêchée, hier, par les services de sécurité. Deux heures avant le coup d'envoi de la manifestation, prévue à 9h, une dizaine de véhicules des forces antiémeute étaient stationnés sur les lieux pour empêcher toute velléité de rassemblement. Des policiers équipés de lance-grenades lacrymogènes, de boucliers et de matraques étaient déployés le long du boulevard Stiti, tandis que d'autres renforts avaient pris position dans la cour d'un lycée mitoyen, lieu du rassemblement. « A 6h30, le dispositif des forces de sécurité était déjà en place », fait remarquer le président de la FFC, Mustapha Oudiaï. « Ils étaient décidés à empêcher notre action de protestation par tous les moyens. Et face à une telle armada, nous avons décidé de la reporter à une date ultérieure. » Selon M. Oudiaï, des dizaines de personnes ont été empêchées de rallier le point de départ de la marche qui devait rallier Tizi Ouzou à Alger. Des enfants de chouhada venus d'Alger, Boudouaou, Blida, Chlef et Béjaïa ont notamment été bloqués à Draâ Ben Khedda, Azazga et Oued Aïssi, a-t-il indiqué. « Pour éviter des affrontements avec les forces de sécurité fortement mobilisées à cette occasion, nous avons préféré renoncer à notre action. Mais nous sommes déterminés à l'organiser à l'occasion du 1er Novembre. » Il ajoute : « La veille de cette marche, des enfants de chouhada ont été convoqués par les sûretés de daïra. Les policiers leur ont demandé la liste des personnes qui prendront part à l'action d'aujourd'hui. » Pour rappel, la marche devait démarrer de la ville de Tizi Ouzou pour rallier la présidence de la République, à Alger. Outre les revendications d'ordre social, les enfants de chouhada exigent le retour aux fondamentaux de la Révolution nationale en demandant aux autorités d'appliquer la plateforme du congrès de la Soummam. « Depuis la marche du 19 mars 2007, rien n'a été fait par les pouvoirs publics pour répondre à nos doléances. Les requêtes adressées à la présidence de la République, au gouvernement, au ministère de tutelle sont restées sans suite à ce jour », déplore le président de la fédération.