L'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA), relancée récemment par le gouvernement, « pourrait aboutir au plus tard dans 15 mois », a indiqué hier à Alger El Hachemi Meghaoui, le PDG de cette banque. Intervenant en marge de la cérémonie de signature d'une convention de financement avec l'Entreprise nationale de distribution détail des médicaments (ENDIMED), M. Meghaoui a indiqué, selon l'APS, que « le processus d'ouverture de capital du CPA a redémarré et si les choses se passent bien, nous espérons le boucler dans un délai allant d'un an à 15 mois ». Il a ajouté que les conclusions du sondage du marché international, effectué par le bureau international Rothschild afin de connaître les partenaires potentiels du CPA, « doivent ainsi être dévoilées fin avril et soumises à l'actionnaire (l'Etat) », a-t-il ajouté. Réfutant tout retard dans l'opération d'ouverture de capital du CPA, son premier responsable justifiera, selon la même source, que « c'est juste une opération compliquée dont la mise en œuvre demande du temps ». Relancée en 2003, l'opération d'ouverture du capital du CPA avait, pour rappel, été présentée comme gage de bonne volonté des pouvoirs publics afin de gagner les investisseurs étrangers. La banque française Société générale avait même manifesté son intérêt pour une prise de participation importante dans le capital de la banque, avant que les deux parties ne se séparent sans pouvoir parvenir à un accord. Doté d'un capital social de 21,6 milliards de dinars, le CPA a réalisé, en 2003, un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dinars. La banque emploie plus de 4500 personnes.Par ailleurs, la convention signée par le CPA et ENDIMED porte sur l'engagement de la banque publique à financer les futurs acquéreurs de 491 agences pharmaceutiques publiques. Cette convention prévoit l'octroi à tout acquéreur d'une agence de l'ENDIMED d'un crédit variant entre 10 millions et 50 millions de dinars, assorti d'un taux d'intérêt de 5,5% et payable sur sept ans avec un différé d'une année. Les candidats à l'acquisition de ces agences doivent répondre à une seule et unique condition, ajoute la même source, à savoir la possession d'un doctorat en pharmacie, selon l'un des signataires de la convention, M. Si-Ammour, premier responsable de l'ENDIMED. Meghaoui a déclaré, de son côté, que si l'on considère que le prix moyen de cession d'une pharmacie est de 20 millions de dinars, le CPA est appelé à engager quelque 10 milliards de dinars dans cette opération. Deuxième du genre, cette opération de privatisation que lance l'ENDIMED vient après celle lancée en 1998 et qui avait réussi à privatiser 132 pharmacies, avec la collaboration du même établissement bancaire. Avec environ 2700 travailleurs, l'ENDIMED réalise un chiffre d'affaires annuel de quelque 10 milliards de dinars.