Lors d'un point de presse animé conjointement par le nouveau DGSN et le ministre de l'Intérieur, ce dernier a reconnu que son discours constituait plutôt « des orientations », précisant toutefois, qu'il laisse « toute la liberté de manœuvre dans les actions » au nouveau patron de la police. « Mon devoir, en tant que ministre de l'Intérieur et tutelle de la Sûreté nationale, est de donner quelques orientations aussi bien au DGSN qu'à ses cadres afin de faire état de ma vision des choses ». Le ministre a déclaré que le statut du personnel de la police a été revu et que la mouture a été déposée au niveau de la Fonction publique pour examen. Il a également annoncé qu'un code d'éthique et de déontologie interne à l'institution est en phase d'élaboration et permettra « une meilleure protection » des agents et des cadres. A propos des RG (renseignements généraux), le ministre a expliqué qu'au sein de ce service, « il y avait beaucoup plus un problème de personnes que de mission ». Il a souligné en outre que « la mission de ce service est très importante. Les agents doivent être informés et ont l'obligation d'informer les autorités supérieures sur la situation générale du pays ». Interrogé sur le choix d'un général-major de la gendarmerie pour diriger la police, le ministre estime que le président de la République « a pris suffisamment de temps pour choisir la personne à même d'assumer la mission. Le nouveau DGSN n'est pas là pour être le représentant de l'armée, mais pour être responsable d'une institution de sécurité. Il a été choisi en fonction de l'importance de la mission. Il n'a pas été imposé ». M. Ould Kablia juge « encore tôt » de « parler » d'un syndicat au sein de la police et explique « que les agréments des partis et associations sont des décisions politiques qui se traitent dans un cadre politique et non administratif. Nous sommes en train de revoir la loi sur les partis et les associations ; une fois les conditions réunies, nous donnerons des réponses à travers le nouveau dispositif réglementaire ». Sur une question liée à la recrudescence du terrorisme, le ministre a relevé avoir toujours affirmé que le terrorisme n'a pas été éradiqué totalement : « Il a été contenu, combattu et réduit, mais on ne peut empêcher certaines de ses manifestations d'éclats ». Sur la question de l'assassinat de Ali Tounsi, le ministre a déclaré qu'il n'a rien à dire à partir du moment où le dossier est entre les mains de la justice.