Le tribunal pénal de Béjaïa a rendu, avant-hier, son verdict dans le procès, mis en délibéré le 24 juin dernier, de dilapidation de deniers publics impliquant une quinzaine de personnes dont l'ex-directeur général de l'OPGI et le chef de cabinet de l'ex-wali de Béjaïa. Le premier a été condamné, au même titre qu'un responsable d'une entreprise de gardiennage, à 3 ans de prison ferme et à une amende de 500 000 DA. Le deuxième a écopé d'une peine d'une année d'emprisonnement ainsi qu'un responsable d'une entreprise de nettoyage, parent du premier entrepreneur. Deux autres cadres de l'Office, responsables du LSP et de la gestion du patrimoine (toujours en activité), ont écopé de 2 ans de prison ferme avec 200 000 DA d'amende, tandis qu'une peine d'une année de prison avec sursis a été prononcée contre 7 autres accusés, dont un confectionneur de cachets, le fils de l'ex-DG de l'Office condamné, et deux agents de l'APC. Pas moins de neuf chefs d'inculpation ont été cités dans le procès ouvert le 24 juin dernier et dans lequel le représentant du ministère public avait requis une peine de 5 ans de réclusion criminelle contre les principaux accusés. Les accusations portent, entre autres, sur des « malversations » dans la gestion du dossier des logements LSP et des locaux commerciaux (voir El Watan du 12 février 2009). Il faut noter que c'est la deuxième peine de justice du genre prononcée en l'espace de moins de deux mois à l'encontre de certains parmi les condamnés, dont l'ex-DG de l'OPGI et les deux patrons des entreprises en question, après le verdict du tribunal d'Akbou le 18 mai dernier dans une autre affaire de dilapidation de deniers publics.