Le procès de l'affaire de dilapidation de deniers publics impliquant l'ex Chef de cabinet du Wali de Bejaia, K.T., l'ex-Directeur général l'OPGI de la même Wilaya, M. R.B., un responsable d'une entreprise fictive de gardiennage, répondant aux initiales de A.M. ainsi que onze autres personnes a été reportée au 10 juin, a-t-on appris de source proche de ce dossier. Devant être jugée par le tribunal correctionnel de Bejaïa, jeudi dernier, l'affaire a été renvoyée à l'audience du 10 juin, et ce, pour «complément d'information.». Le juge statuant sur ce dossier a ainsi accordé un délai de 2 semaines à l'Instruction pour tirer au clair certains points-clés liés à ce dossier, en procédant, si besoin est, à d'autres actes d'investigation, d'audition et de mises en confrontation, explique-t-on de même source. Les trois principaux prévenus susmentionnés sont poursuivis pour les chefs d'accusation de «détournement de fonds, dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, trafic d'influence et infractions à la législation régissant le Code des marchés publics», selon l'acte d'accusation. Selon les faits consignés dans l'ordonnance de renvoi, une légion de responsables influents avait bénéficié de pots-de-vin, dont des véhicules haut de gamme et des sommes d'argent faramineuses, en contrepartie d'interventions express. Il ne s'agit là en fait que de la partie émergée de l'iceberg d'un scandale ayant fait les choux gras de la presse locale des mois durant. Des appartements destinés aux familles démunies de la Wilaya de Bejaïa ont été attribués à d'autres personnes proches des prévenus ou à d'autres leurs ayant versé des bakchichs, selon le dossier d'accusation. Il semblerait, par ailleurs, à en croire la même source proche de cette affaire, qu'une autre plainte aurait été déposée par des citoyens à l'encontre des trois prévenus sus citées. Une nouvelle plainte ayant contrait le juge d'ajourner le procès tout en demandant un complément d'enquête. Il convient de rappeler, par ailleurs, que l'ex-DG de l'OPIG de Bejaïa et l'entrepreneur mis en cause A. M. ont été déjà condamnés, le 18 mai dernier, par le tribunal correctionnel d'Akbou, à une peine de trois ans de prison chacun. Des peines d'emprisonnement assorties d'amendes de 120.000 DA dans l'affaire de la cité du stade d'Akbou.