Le verdict du procès des 13 accusés dans l'affaire de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Béjaïa est tombé hier matin au tribunal correctionnel de la capitale des Hammadites. Les principaux accusés, à savoir l'ancien directeur général (DG) de l'OPGI de Béjaïa, répondant aux initiales de R. B., son collaborateur, S. G., ayant occupé le poste de DG par intérim, ainsi que leur acolyte A. M., propriétaire de l'entreprise de nettoiement, maintenance et sécurité (ENMS), ont écopé d'une peine de trois ans de prison ferme, assortie d'une amende 500 000 DA d'amende. Alors que les deux autres cadres de l'OPGI, les dénommés K. B. et A. O., respectivement chef de département de gestion et de promotion immobilière et foncière, ont été condamnés à deux années d'emprisonnement ferme et à une amende de 200 000 DA. Pour sa part, l'ex-chef de cabinet du wali de Béjaïa, K. T., qui occupe actuellement le poste de chef de daïra dans la wilaya de Bouira, s'est vu infliger une peine d'un an de prison ferme. Quant aux sept autres mis en cause, une année de prison avec sursis a été prononcée à leur encontre. À noter que parmi ces derniers, figurent la secrétaire personnelle de l'ex-DG de l'OPGI et son mari, deux employés des APC de Béjaïa et de Boukhelifa ainsi que le frère du propriétaire de l'entreprise ENMS, accusés notamment de “falsification de document et faux et usage de faux”. Concernant les griefs retenus contre les trois principaux inculpés, on peut citer “passation de marchés à l'effet de procurer des avantages à autrui, pot-de-vin, abus d'autorité, détournement de deniers publics”… Pour rappel, le même ex-DG de l'OPGI de Béjaïa, R. B., et son complice, M. A., ont déjà été condamnés, le 18 mai dernier, par le tribunal d'Akbou, à une peine de trois années de prison ferme assortie d'une amende de 120 000 DA chacun. Ils étaient poursuivis, faut-il le préciser, pour plusieurs chefs d'accusation, dont “passation de marchés douteux, facturation fictive, dilapidation de deniers publics, falsification de documents officiels, trafic de cachets griffes et sceaux de l'Etat, vols de matériaux de menuiserie, plomberie, outillages, etc.”, au niveau du site du stade d'Akbou, dont le maître d'ouvrage du projet n'est autre que l'OPGI de Béjaïa. Il y a lieu de rappeler que ces deux affaires scabreuses qui ont terni l'image de marque de cet organisme public ont été dénichées par les services de la brigade de recherche économique (BRE) relevant de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Béjaïa. En effet, c'est à l'issue de cette enquête judiciaire que le pot aux roses fut découvert par les gendarmes qui ont réussi à mettre à nu les frasques de ces gestionnaires malfrats impliqués dans des affaires de corruption. C'est ainsi que les scandales de l'OPGI de Béjaïa ont éclaté au grand jour et défrayé la chronique locale.