L'affaire de détournement de deniers publics au niveau de l'Opgi de Bouira vient de connaître son épilogue. Le verdict a été rendu hier par le tribunal de Bouira. Quatre des principaux accusés, dont l'ex-directeur général de l'Opgi, deux entrepreneurs et un ingénieur travaillant dans le bureau d'études impliqué dans cette affaire, ont été condamnés à 2 ans de prison ferme. Parmi les autres fonctionnaires de l'office, compromis dans l'affaire, quatre ont écopé d'une peine d'une année d'emprisonnement ferme, pour les chefs d'inculpation de passation douteuse de marchés publics. La genèse de cette affaire remonte à mai 2006, lorsque le parquet général a déclenché une enquête à la suite d'informations faisant état de falsification de contrats et documents officiels relatifs aux travaux de réhabilitation des immeubles touchés par le séisme du 21 mai 2003. L'enveloppe financière débloquée pour l'achèvement de ce projet est estimée à 8.105.999DA. Onze personnes ont été entendues par le tribunal depuis le début du procès dont 7 fonctionnaires de l'Opgi, 3 entrepreneurs, M.A., A.A., Z.F. et un ingénieur en génie civil, S.A. L'enquête diligentée en juillet dernier a permis de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. Après avoir vérifié la conformité des documents suspectés, le directeur d'administration et le directeur des finances au niveau de l'Opgi de Bouira, ont découvert que les marchés, qui ont été conclus auparavant, entre l'Opgi et une entreprise d'entretien des bâtiments, sont fictifs. Ainsi, après les scandales de la Poste et de l'agence BNA, la justice vient de trancher dans l'affaire de l'Opgi de Bouira. Une affaire qui vient allonger la série de dilapidations et de détournements de deniers publics. Le phénomène ne semble pas s'arrêter.