Le milieu de terrain des Pays-Bas, Wesley Sneijder, a sorti son équipe de la torpeur et d'une bien mauvaise passe, mardi, en demi-finales face à l'Uruguay en débloquant la partie grâce à son but, son cinquième depuis le début du Mondial, qui a assommé la Celeste à la 70e minute. Alors que les Oranje faisaient peine à voir et semblaient paralysés par l'enjeu, avec un jeu poussif et sans imagination, le petit (1,70 m) meneur de jeu a à nouveau débloqué une situation cadenassée. D'un tir brossé du pied droit à l'entrée (gauche) du rectangle adverse, le joueur de l'Inter Milan a porté les siens aux commandes (2-1), en même temps qu'il a coupé bras et jambes à des Sud-Américains qui n'avaient déjà plus beaucoup de jus. Sans Sneijder, cette équipe des Pays-Bas ne serait pas ce qu'elle est. Et elle ne serait peut-être plus en Afrique du Sud. Car le joueur formé à l'Ajax Amsterdam avait déjà joué les détonateurs face au Brésil (2-1), en marquant les deux buts Oranje en quarts de finale. Vers un quadruplé sensationnel C'est lui aussi qui avait marqué le seul but des siens en phase de poules face au Japon, avant de récidiver en huitièmes de finale en enterrant la Slovaquie (2-1). Avec cinq buts, le voilà qui trône en tête du classement des buteurs de ce Mondial, en compagnie de l'Espagnol David Villa, qu'il retrouvera peut-être en finale dimanche au stade Soccer City de Johannesburg. Pas mal pour un joueur jeté comme un malpropre par le Real Madrid il y a dix mois. Déjà vainqueur avec l'Inter Milan du championnat et de la coupe d'Italie, ainsi que de la Ligue des champions, le natif d'Utrecht peut plus que jamais envisager un quadruplé sensationnel en cas de titre le 11 juillet à Johannesburg. Moteur de son équipe, bien plus qu'Arjen Robben et Robin van Persie très effacés mardi, le numéro 10 est le vrai patron chez les Oranje. Un chef d'orchestre qui frappera certainement du poing sur la table dans les jours à venir tant il est apparu énervé face à l'Uruguay par le manque de mobilité de certains de ses équipiers. Haranguant régulièrement van Persie surtout, avec qui le courant ne passe visiblement pas toujours très bien. A condition que les Pays-Bas retrouvent un niveau digne d'un finaliste de Coupe du monde et en cas de succès néerlandais dimanche, l'Intériste deviendrait candidat numéro un au Ballon d'or et mériterait alors totalement son surnom, Wesley « Sneijd'or ».