A la faveur de cette Coupe du monde, un concept est né en Allemagne, le « patryotisme », néologisme qui mêle la fête (party) et le patriotisme. Sauf que cette ambiance de nationalisme sportif mixée à la liesse et la joie en inquiète plus d'un. Comme ce groupe autonome pour la Coupe du monde, des gauchistes très Allemands qui ont monté un site où sont récompensés tous ceux qui arrachent les symboles du patriotisme footballistique en Allemagne. Un petit drapeau rapporte un point, un drapeau déchiré ou brûlé trois points, un maillot de l'équipe allemande arraché dix. Pour les drapeaux géants (très rares), cent points sont offerts. Le challenge suprême ? Arracher le drapeau de cinq mètres de long accroché sur la Sonnenallee à Berlin. Tout le monde n'est donc pas nationaliste et pour les moins engagés ou les plus mous, on peut quand même aller déguster une bière dans ce bar berlinois qui propose : « Tous les matchs, tous les buts, sans aucun hymne national, regardez la Coupe du monde dans une atmosphère antinationaliste. »