Une hausse des activités des réseaux de trafic en tous genres a été signalée au niveau des frontières Est du pays. Une réalité alarmante révélée, hier, par l'inspection régionale de la police de l'Est, lors de la présentation de son bilan annuel de l'année 2019. «Au niveau de 15 wilayas de l'Est, nous avons enregistré plus de 86 000 affaires, dont 90% ont été traitées. Ce qui signifie l'effort déployé par nos services pour faire face à la criminalité. Je cite l'exemple des affaires liées au trafic de drogue, où nous avons enregistré 7 824 cas qui ont été traités à 100%. Et c'est difficile de maitriser la situation et atteindre à ce pourcentage», a soutenu le contrôleur de l'inspection Daoud Mohamed Cherif lors de cette conférence de presse. Le conférencier a annoncé également que les services de la police judiciaire (PJ) de la région ont saisi plus de 6 tonnes de drogue, 1 kg de cocaïne, environ un million de comprimés de psychotropes, 117 armes, 29 852 cartouches et 1 quintal de poudre. Lors de la présentation du bilan, la dégradation de la situation sécuritaire au niveau des frontières de l'Est du pays a été mise en exergue. Selon un représentant de la PJ, cette situation a permis à plusieurs réseaux de trafiquants d'exercer au niveau de la région. Le contrôleur de l'inspection a cité l'exemple de «la plus grosse affaire» traitée en 2019 et dans laquelle il a été saisi 466 407 comprimés de psychotropes, d'une valeur de 20 milliards centimes. «Nous avons affaire aujourd'hui à des criminels professionnels. Ils sont bien structurés et organisés dans des réseaux venant des pays limitrophes. Ces derniers ont profité de la fragilité de la situation aux frontières pour faire entrer leurs produits, dont les psychotropes en tous genres. Dans plusieurs affaires, nous étions contraints à faire recours à l'extension des compétences jusqu'au sud», a précisé le même commissaire, en affirmant que les citoyens étaient d'une grande aide, dans l'investigation et le traitement de ce genre d'affaires. Il a tenu à souligner que la présence de la gent féminine était frappante dans ces réseaux. «Parfois, ces groupes sont dirigés par des femmes», a-t-il précisé. Dans le même contexte, le conférencier affirme que le trafic des pièces archéologiques a connu une recrudescence avec la saisie de 439 pièces. En conclusion et dans le sillage de trafic de monnaie, les mêmes services ont démantelé un réseau de criminels, ayant embauché 43 jeunes chômeurs, à travers lesquels il fait sortir de l'argent vers autres pays en leur payant des voyages à l'étranger. La police des frontières a pu saisir dans cette seule affaire pas moins 321 860 euros.