Pour avoir un grand match, il faut garantir trois facteurs : Kassai, le Hongrois, et deux grandes nations de football, avec leur grand poids, érigées en véritables montagnes, en l'occurrence l'Allemagne et l'Espagne. Et pour faire bonne campagne et garantir de la bonne besogne, afin d'éviter d'entacher la gagne, la désignation d'un arbitre de classe et de poigne. Le digne successeur de Pallotai, d'abord, et de Sander Pouls, par la suite, mérite qu'on lui offre un sifflet en or ou une pépite. La prestation de tout premier ordre, sur tous les plans du jeu moderne entre Allemands et Espagnols, pimentée par le but rageur du « Tarzan » Puyol, et surtout agrémentée par le chant (les coups de sifflet du Hongrois) du rossignol, de quoi présenter à tout le monde et pour la postérité un cas d'école. Parce qu'il y avait de tout dans ce match historique, d'abord, de la part des entraîneurs (les concepteurs) les schémas du jeu par de nouveaux plannings et de l'excellent coaching, ensuite de la part des joueurs (les acteurs) le récent haut pressing, les headings et beaucoup de jogging et du skkiping et enfin de la part de l'arbitre (le régulateur) pour tout coordonner, un optimal timing. Il se trouvera, certainement, ceux qui vont dire que l'arbitre, qui n'a sorti aucun carton, aurait dû avertir, exclure (allusion faite surtout au tacle appuyé de Ramos) et je ne sais quoi dire, arbitrer, pour eux, est synonyme du verbe sévir, la réponse est toute simple, M. Kassai a une main de fer, mais lui a trouvé du velours pour la vêtir. Chez les arbitres connus pour leur grande autorité (pas autoritaristes) quand et tant que les joueurs s'exécutent à leurs ordres, ils évitent de mettre du zèle dans l'excès, ce qui provoque, généralement, les abcès, et puis mis sur un match propre et de haute facture technique, M. Kassai, qui n'a pas jugé nécessaire d'être cynique, c'est sa tactique et c'est logique, a développé un arbitrage d'une grande dimension scientifique. Je suis certain, par ailleurs, que ses assistants (encore et toujours) déconcentrés avec des signalements tantôt avec célérité et tantôt avec lenteur, n'ont pas le niveau de leur directeur et ne sont pas les meilleurs. La fin du match, a donné à l'arbitre entièrement raison, la preuve on n'a pas entendu à la fin du grand spectacle, à son sujet, d'oraison, il a sauvé la maison Fifa et sa saison. S. O. : Ex-arbitre international