Le Budget supplémentaire (BS) 2010, voté par l'APW, s'élève à 3 119 979 889 DA contre, à titre comparatif, 2 378 732 156 DA en 2009, soit 31% d'augmentation. Dans son chapitre ressources internes, il est à 70% supérieur à ce qui a été voté lors du Budget primitif (BP), soit 981 574 716 DA contre 557 336 940 DA avec 685% d'augmentation pour ce qui est de la subvention au titre de la péréquation et de 119% au titre de la compensation de la moins value fiscale. De même, au chapitre des ressources externes, l'augmentation atteint près du triple du montant retenu lors du vote du BP, soit 2 138 405 173 DA. L'on constate ainsi que, depuis quelques années, il existe des écarts considérables entre la prévision et la donnée réelle, ce qui impose à la collectivité de fonctionner et d'investir non sans dommage pendant six mois en deçà de ses capacités financières qui ne sont cernées dans leur totalité qu'un semestre après. Cette situation, comme le révèle la distribution des articles, est imputable à l'affectation par l'Etat de crédits dont les montants ne sont connus qu'au moment où ils sont libérés. Et, comme actuellement l'Etat dispose de moyens financiers colossaux, ses libéralités se font de plus en plus larges mais avec une efficacité amoindrie en termes d'impact puisque la prévision fait défaut, ce qui se traduit davantage par une consommation de crédits qu'une véritable planification. Au titre des dépenses, le volet fonctionnement devra consommer 1 956 464 351 DA alors qu'il est affecté 1 163 515 538 DA à l'équipement, ce dernier montant indiquant un rééquilibrage en faveur de ce volet généralement très peu nanti.