Le bureau de wilaya de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) exige le départ du directeur des transports à Béjaïa. La revendication à de quoi surprendre tant les rapports paraissaient au beau fixe jusqu'ici entre le syndicat et le représentant de l'administration. Un préavis de grève d'une journée, devant entrer à exécution le 3 avril, a été déposé la semaine dernière. Le document énumère une série de motifs de mécontentement que les adhérents de l'UNAT exigent de voir résolus. La suspension des nouvelles attributions de lignes urbaines et la participation du syndicat à la commission d'attribution des lignes de transport sur les grandes lignes retiennent l'attention, puisque ce sont là deux points qui ont déjà soulevé une vive polémique dans un passé récent. Les usagers, relayés par les élus locaux, ont en effet, plusieurs fois, dénoncé une situation de monopole qui profite aux transporteurs mais qui pénalise grandement les citoyens qui attendent longuement dans les arrêts dans l'attente des bus. Enfin, le cas de la ligne 18 est par ailleurs soulevé dans le document. L'itinéraire qui relie la polyclinique de Sidi Ahmed aux hauts quartiers de la ville (Taâssast, Sidi Ouali, hôpital Frantz Fanon...) est desservi par des microbus Hyundai, dont l'inconfort a été dénoncé par les usagers. La volonté des pouvoirs publics d'exclure ce genre de véhicules des dessertes n'agrée pas les transporteurs qui voudraient reconduire le même type de fourgons.