Libye : L'ONU demande un cessez-le-feu durable Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé mercredi, pour la première fois depuis la relance en avril d'un conflit en Libye, une résolution réclamant qu'«un cessez-le-feu durable» succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier. Le texte, rédigé par le Royaume-Uni, a été approuvé par 14 voix sur 15, la Russie s'étant abstenue. Il avait fait l'objet de discussions ardues depuis plus de trois semaines, illustrant des divisions persistantes de la communauté internationale sur le dossier libyen malgré l'unité affichée lors d'un sommet à Berlin le 19 janvier, auquel avaient notamment participé les présidents russe et turc dont les pays soutiennent chacun une des deux parties opposées en Libye. La résolution «affirme la nécessité d'un cessez-le-feu durable en Libye, à la première occasion et sans pré-conditions». Dans ce texte, Londres a choisi de maintenir la mention de la «préoccupation (du Conseil) devant l'implication croissante de mercenaires en Libye». Cette mention avait été à l'origine, la semaine dernière, d'un blocage des négociations par la Russie, Moscou réclamant de remplacer le mot «mercenaires» par «combattants terroristes étrangers». Le plus dur pour la communauté internationale sera maintenant de faire respecter cette résolution. Les principaux belligérants ont ignoré jusque là les appels au cessez-le-feu. Ils vont certainement continuer à le faire s'ils ne sont pas contraints à faire taire leurs armes. Preuve en est, les troupes du maréchal Khalifa Haftar ont ciblé jeudi plusieurs quartiers de la capitale libyenne, dont l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel, provoquant une brève suspension des vols. Z. C. Chine : Le coronavirus fait 1400 morts Le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus approchait hier les 1400 morts en Chine, où les autorités ont révélé que six membres du personnel soignant étaient décédés, soulignant les risques qu'ils encourent dans des hôpitaux débordés. Près de 64 000 cas de contamination ont désormais été enregistrés dans le pays, dont au moins 1716 parmi les médecins et infirmiers travaillant au contact des malades, selon la Commission nationale de la santé, qui fait office de ministère. La grande majorité (1102) de ces contaminations en milieu hospitalier l'ont été dans la ville de Wuhan (centre), chef-lieu de la province du Hubei et berceau de cette épidémie de pneumonie virale Covid-19. Cette annonce survient une semaine après la mort, due au virus, d'un docteur qui avait tenté d'alerter les autorités mais avait été réprimandé par la police. Son décès avait provoqué la colère sur les réseaux sociaux. En raison d'un afflux de patients dans les hôpitaux du Hubei et d'une pénurie de fournitures de protection (masques, combinaisons intégrales), une partie du personnel soignant se retrouve à la merci d'une contamination par le virus. Au niveau national, la Commission nationale de la santé a fait état hier de 121 nouveaux décès en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), lors des dernières 24 heures, portant le total à 1380 morts. La Chine concentre 99,9% des décès enregistrés dans le monde en raison du coronavirus. Jusqu'à présent, seuls le Japon et les Philippines ont fait état chacun d'un mort sur leur territoire. La lutte contre le virus constitue «un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays», a reconnu hier le président Xi Jinping, selon la télévision publique CCTV. R. I.