« L'augmentation du prix du ticket dans les transports publics et privés est une charge de plus qui va sérieusement greffer certaines petites bourses déjà érodées par la flambée des prix de produits à large consommation ». C'est par ces propos que des représentants de la société civile ont tenu à dénoncer les dernières décisions qu'ils estiment « unilatérales ». « Une augmentation qui va encore étouffer socialement des citoyens qui, pour la plupart, effectuent beaucoup de déplacements pour les besoins du travail, des courses et autres démarches administratives », estime l'association El Wiam pour la défense et la protection des usagers du transport. Dans une lettre ouverte adressée au ministre des Transports, au wali et au directeur des transports de la wilaya ainsi qu'aux services de sécurité, les rédacteurs font observer que les augmentations décidées pour les grandes villes comme Oran ou Alger n'ont pas à être reproduites dans une ville comme Tiaret où le taxi et le transporteur ne dépassent pas le kilomètre en course et, ce, dans les « cas extrêmes ». L'association, par la voix de son président, M. K. Zahrane dit : « œuvrer pour des solutions globales qui prennent en compte à la fois l'intérêt de l'usager ainsi que celui du transporteur avec comme souci de limiter les dégâts dont les fréquents accidents mortels qui fauchent chaque jour que Dieu fait des vies humaines innocentes ». Dans cet ordre d'idées, l'association tout en invitant à des décisions concertées énonce à l'intention des décideurs quelques propositions, entre autres, le placement de compteurs sur les poids lourds, la pose de compteurs dans les taxis, la réalisation de passerelles, la sécurisation des gares routières, l'interdiction aux tracteurs de rouler la nuit. Les prix du ticket dans les bus est déjà passé de 10 dinars à 15 DA et les taxis qui comptent, apprend-on, augmenter le prix de la course de 50 à 70 DA.