Le ministre iranien du Pétrole, Massoud Mirkazemi, a affirmé hier que son pays userait de représailles contre les sociétés étrangères qui reviendraient sur les contrats signés du fait des sanctions internationales, indiquant qu'elles rejoindraient une « liste noire ». « Si une des compagnies étrangères agit contre (les intérêts de) l'Iran, nous serons contraints de tenir compte de cette réalité et de placer cette compagnie sur une liste noire », a affirmé M. Mirkazemi, cité par l'agence Mehr. « Ils ne travailleront plus dans notre pays », a-t-il poursuivi. Selon Mehr, le ministre a donné l'exemple de Lukoil, deuxième producteur pétrolier russe, qui a notamment abandonné le projet Anaran, du nom d'un champ découvert dans l'ouest de l'Iran en 2005. Plusieurs groupes énergétiques russes ont signé des contrats importants avec l'Iran, mais la plupart des projets sont en suspens en raison des sanctions internationales prises contre la République islamique pour son programme nucléaire controversé. Toujours d'après l'agence Mehr, le responsable iranien a fait valoir que Lukoil n'avait pas respecté ses engagements à Anaran. Il a toutefois nuancé son propos en affirmant que l'Iran pourrait envisager une poursuite de la collaboration avec Lukoil après « une réévaluation du contenu de l'accord ».