«La wilaya va étudier les problèmes de cette commune et essayer de réaliser ce qu'est possible en faisant appel au budget wilaya et aux Programmes communaux de développement (PCD)», a promis Djamel Eddine Berimi au terme de sa visite la semaine dernière à la commune de Oued El Aneb, située à 30 km d'Annaba. Son état, marqué par une dominante désolation, en dit long sur la qualité du quotidien auquel font face les habitants de cette commune qui compte parmi les plus démunies de la wilaya. «Normalement, Oued El Aneb devrait être bénéficiaire de plus de projets de développement. Ce qui n'a pas été le cas durant ces dernières années», regrette le wali, devant l'ensemble de son exécutif, lors de l'inspection des projets en cours de réalisation. Il en est ainsi des deux projets des 20 et 30 logements sociaux dont le taux d'achèvement des travaux est à 85%. Le lancement des chantiers était en 2011, soit neuf ans après. Occupés depuis 9 mois, ces logements étaient destinés aux propriétaires des habitations précaires, de la petite localité «El Bassen», dans la commune d'Oued El Aneb. «Notre quotidien est un calvaire continu. Le raccordement à l'eau potable, à l'électricité et au gaz n'a pas été effectué jusqu'aujourd'hui. Même les routes ne sont pas bitumées, offrant aux habitants un cadre de vie désolant, notamment en période hivernale», s'est désolé un habitant de cette cité devant le wali. Interpellés par le chef de l'exécutif, les responsables de l'ADE et de Sonelgaz, n'ont pas pu justifier ce manquement, préjudiciable à plus d'un titre. «Je vous ordonne de leur raccorder l'électricité, le gaz et l'eau immédiatement. Je viendrais dans un mois inspecter les travaux», a tonné, en colère, le wali. Ce qui n'est pas le cas pour la nouvelle polyclinique de la commune d'Oued El Aneb. Elle couvre toutes les spécialités en consultations médicales. Elle dispose aussi d'un laboratoire d'analyses, d'une unité radiologique et d'une maternité. Cinq lits dans le service des urgences sont à la disposition des malades. Cette structure médicale couvrant les zones de Draa Erriche, Kheraza, Sateha, Oued Zied et Laïb Amar est opérationnelle depuis 2018. Le coût de sa réalisation est estimé à 4,6 milliards de dinars. A quelques pas, du siège de la mairie d'Oued El Aneb se trouve une infrastructure sportive clôturée et abandonné depuis 1995. Cette dernière a été transformée, par la force des choses en un lieu de débauche et une abri pour les chiens errants. «Sa rénovation nécessite une importante enveloppe financière. Actuellement la situation financière précaire de cette commune ne permet pas ce luxe. D'autres priorités s'imposent», a tranché le wali.