Le régime rapide serait plus efficace que le celui graduel pour atteindre son objectif de poids. Pour maigrir efficacement, il faut maigrir beaucoup... et vite. Des études présentées dans le cadre du Congrès international sur l'obésité de Stockholm brisent un mythe : « Le régime rapide est plus efficace que le graduel pour atteindre son objectif de poids », a annoncé une diététicienne et doctorante à l'université de Melbourne (Australie). La spécialiste a conduit une expérience comparative entre deux modes de régime. L'un « rapide » sur 12 semaines avec pour objectif une perte de 1,5 kg par semaine pour une personne de 100 kg. L'autre « graduel » sur 36 semaines dont l'objectif est de perdre 0,5 kg par semaine pour une personne de 100 kg également. Les résultats obtenus montrent que 78% des personnes soumises au régime « rapide » ont atteint l'objectif de 15% de perte de poids, contre seulement 48% des personnes soumises au régime « graduel ». La raison serait psychologique et toucherait à la motivation : « Lorsque l'on perd 1,5 kg par semaine, on a envie de poursuivre son régime, alors que lorsqu'on perd 0,5 kg par-ci par-là... » La diététicienne met cependant en garde contre les régimes trop rapides, dits « crash diets », consistant en une privation extrême de calories. « Ne faites pas votre régime (rapide) tout seul, faites-vous conseiller par un diététicien », recommande-t-elle. Par ailleurs, la spécialiste a mené son enquête sur des personnes en surpoids, et ses conclusions ne peuvent pas s'appliquer aux « régimes maillot » des accros à la mode à la veille des vacances. Enfin, bémol de taille (XL) à son enquête : elle ne présume pas de ce qu'il advient après la perte de poids. Or, de nombreux médecins et diététiciens estiment que plus on perd de kilos, plus on est susceptible d'en reprendre. Pour preuve, la diététicienne continue de se faire l'avocate des régimes de longue durée parce qu'ils impliquent un changement profond de mode de vie. Les chercheurs s'accordent en effet sur le fait que les habitudes alimentaires et la façon de vivre sont des facteurs primordiaux de l'obésité ou du surpoids. Avant de penser aux régimes, « il faut un changement culturel », conclut le président de l'ONG International Association of Consumer Food Organizations (IACFO).