Le guide institué par les Archives nationales ne s'intéresse évidemment pas qu'aux seuls Algériens combattants pour l'indépendance dont on a perdu la trace. Il traite à la fois des Algériens disparus en Algérie ; des Algériens disparus en France ; des Français civils disparus en Algérie ; des Français militaires disparus en Algérie et des harkis et autres membres des forces supplétives de l'armée française disparus en Algérie. La genèse de cette disposition est la déclaration du 13 septembre 2018 prononcée par le président Macron. Au sujet de la disparition de Maurice Audin dont il reconnaissait l'assassinat, il indiquait que le travail de mémoire ne s'achevait pas avec cette déclaration, mais qu'elle visait «notamment à encourager le travail historique sur tous les disparus de la guerre d'Algérie, français et algériens, civils et militaires». Pour y répondre, un travail interministériel, coordonné par les Archives de France, a été mené à partir de mai 2019 sur les fonds relatifs aux disparus de la guerre d'Algérie, en partenariat avec l'ensemble des institutions concernées, civiles ou militaires. Le guide numérique sur les disparus de la guerre d'Algérie (1954-1962) se veut accessible à tous ceux, historiens ou non, qui cherchent à comprendre les mécanismes des disparitions durant cette période, sans toutefois taire les difficultés de cette recherche. Les fonds sont présentés par catégorie de disparus. Pour chacune d'elles, sont listés les principaux fonds puis les fonds annexes, qui renvoient sur les instruments de recherche correspondant dans FranceArchives.