L'été est synonyme de rush vers la grande bleue. Les plages du littoral sont prises d'assaut par les estivants, qui, l'espace de la belle saison, profitent de la mer, de ses bienfaits et de l'astre flamboyant. Soit. Mais le spectre des maladies dites d'été est brandi dans la mesure où nombre de plages demeurent polluées. Hormis deux ou trois piscines dans le littoral algérois, aucune des 18 communes côtières de la wilaya d'Alger n'a intégré dans son PCD la réalisation d'une piscine utilisant l'eau de mer. En dépit des panneaux d'indication interdisant la baignade dans certains sites balnéaires pollués, on voit des bambins barboter dans les eaux presque fangeuses d'une plage alors que les plus téméraires s'offrent le droit d'aller s'aventurer, non sans braver le danger, dans des criques et calanques non surveillées par la Protection civile. Dire aux enfants de ne pas aller se baigner l'espace d'un été, au risque de choper une quelconque maladie infectieuse dans la plage du coin, devient, tout compte fait une solution simpliste au moment où les potentialités naturelles que proposent nos côtes, sur le plan loisirs, demeurent inexploitées. Combien de piscines communales, si l'on excepte celles qui relèvent des hôtels et autres structures sportives comme celles situées au 1er-Mai, au complexe olympique Mohamed-Boudiaf, et à Kouba, …, jalonnent le littoral de la wilaya d'Alger ? La piscine El Kettani qui n'ouvre ses portes que le temps d'une saison et celle de l'ex-RUA au port d'Alger qui, elle, n'admet qu'une frange sélective (toutes deux construites à l'époque coloniale) demeurent des infrastructures insignifiantes, et ce, au regard de la grande affluence des estivants qui n'ont de loisirs d'été pour meubler leur douce oisiveté que la grande bleue. Eriger une piscine sur les rivages des communes qui ont les pieds dans l'eau, reste un projet qui ne semble pas encore taquiner les méninges des responsables des collectivités locales. Serait-ce si peu important dans un pays où l'été s'étend sur quatre, voire cinq mois dans l'année d'inscrire un projet de ce type ? Et pourtant, il n'est pas moins évident que le coût d'une telle infrastructure open air, de surcroît au bord de la mer revient beaucoup moins cher qu'un ouvrage de ce type réalisé en ville avec de l'eau douce !