En cette période de grandes chaleurs moites, on assiste au grand rush des estivants vers les côtes littorales. La wilaya d'Alger compte quatorze communes qui ont les pieds dans l'eau, certaines disposent de sites balnéaires propres à la baignade et au farniente, d'autres sont longées de plages aux abords desquelles sont plantés des panneaux indiquant l'interdiction formelle de faire trempette, à cause des maladies dites d'été qu'on peut choper des eaux usées et autres déchets solides déversés à longueur d'année. Soit. Une interrogation, cependant, nous interpelle : Combien y a-t-il de piscines publiques open air dans ces communes bordées par une cinquantaine de kilomètres de rivages à même de permettre aux estivants et amateurs de la natation de profiter des bienfaits de la nage ? Hormis celles répertoriées au niveau de quelques complexes hôteliers et celles datant de l'époque coloniale qui se comptent sur les doigts d'une seule main, sans oublier bien sûr les deux bassins olympiques du complexe nautique Mohamed Boudiaf et autres installations semi-olympiques fraîchement réalisées par la DJS, les édiles qui se sont relayées depuis l'indépendance n'ont jamais jugé utile d'intégrer dans leur plan de développement communal une structure du genre sur le bord de la mer. De l'extrême ouest à l'extrême est de la côte littorale de la wilaya d'Alger, pas une seule commune n'a inscrit dans ses tablettes une structure de ce type dans une portion de crique ou de calanque. Pourtant, en utilisant l'eau de la grande bleue pour alimenter les bassins, l'opération devient aisée. Pour être simplet, cela constitue une économie non négligeable, dans la mesure où le traitement de l'eau de mer est moins coûteux que celui de l'eau douce. Une telle installation nautique permettra, par ailleurs, d'éviter les plages à risques, en attendant bien sûr la réalisation des stations d'épuration des eaux usées de nature à assainir nos sites balnéaires.