Les Kabyles ont réussi là où pratiquement personne ne leur accordait de crédit. Ils ont réussi à effectuer une belle entame de cette phase de poules de la Ligue des champions africaine en allant s'imposer chez les Darawichs d'Ismaïlia. Sur une tête rageuse de Belkalem à la 75', suite à un corner de Tedjar, les Kabyles ont réussi à prendre l'avantage au bon moment, soit à un quart d'heure de la fin. Un but qui avait scié littéralement les jambes des Egyptiens. Ces derniers, qui 10 minutes plus tôt, sur une erreur monumentale du même Belkalem avaient failli ouvrir le score. Ainsi donc la stratégie et surtout le travail psychologique de Geiger ont été payants. Il avait recommandé à ses poulains de faire preuve de patience et de ne pas s'affoler devant cette pression égyptienne de début de match. Les Hamiti and Co ont su rester patients et attendre leurs adversaires. Avec un schéma très compact au milieu, les Kabyles ont réussi à contenir sur les ailes leurs adversaires avec un Hamiti plus en retrait et un Tedjar sur le côté. Il reste que Aoudia était très isolé devant, malgré son travail de sape devant la défense locale. Après une première mi-temps pour le moins terne, les deux équipes ont fait montre d'un meilleur visage en seconde période avec un jeu plus animé sans pour autant que les Darawichs n'arrivent à faire tourner la tête des Kabyles. Et ce, malgré la présence massive de leurs fans, puisque la rencontre s'était jouée à guichets fermés. Ainsi donc, les Canaris, comme le soulignera Geiger, ont remporté une victoire du cœur : « Même si le panache n'y était pas, mais comme je vous l'avait dit avant le départ, peu importe pour nous la manière, l'essentiel est de ne pas trébucher en Egypte. Nous avons réussi à faire mieux encore avec les trois points de la victoire. » Trois points qui placent déjà la JSK en tête de son groupe et surtout me la pression sur l'autre équipe égyptienne, le Ahly du Caire, qui a été tenue en échec au Nigeria. Notons aussi que les nouveaux arrivés dans le groupe kabyle se sont bien tirés d'affaire, à l'image du portier Asselah qui a beaucoup rassuré ses coéquipiers par ses interventions impeccables. Idem pour Naïli qui n'avait pourtant pas effectué de préparation avec le groupe et sa mise dans le bain a été concluante. Ce qui ne manquera pas de ravir là aussi le préparateur physique Mohamedi : « Cela dénote que nous avons bien travaillé durant notre stage au Maroc. » La satisfaction est aussi perceptible chez Naïli qui est rentré de plain-pied dans la partie : « Je suis doublement heureux. Je rentre alors que je ne m'y attendais pas, même si je figurais parmi les 18 joueurs, et je participe à une belle victoire. Cela augure une bonne saison et je suis très fier d'avoir participé à ce succès. » La victoire des Kabyles a été accueillie avec beaucoup de bonheur et de plaisir en Kabylie, mais aussi dans tout le pays, démontrant pour ainsi dire que le football égyptien n'est pas plus fort que le nôtre. Ce n'est malheureusement pas le cas chez le Kop égyptien qui s'en est pris à son équipe.