Les entreprises algériennes, publiques ou privées, doivent se mettre au diapason des normes de production. « Pour faire face, voire subsister devant les impératifs du nouveau paysage économique mondial, notamment la forte pression imposée par la concurrence internationale enveloppée dans les dimensions de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les entreprises algériennes, publiques ou privées, doivent se mettre au diapason des normes de production », a précisé M. Bouali Abderrahmane, directeur de la bourse de sous-traitance et du partenariat de l'Ouest, dans son intervention prononcée lors de la journée d'étude consacrée à la PME/PMI organisée par la direction locale des PME et de l'artisanat. « Voyant l'impossibilité de nos entreprises de rivaliser avec les multinationales, le gouvernement algérien a, avant de reléguer la mise en œuvre des conventions de l' OMC à une date ultérieure, tenu à mettre sur la table de nouvelles procédures à même donner un nouveau souffle aux entreprises nationales en vue de les préparer pour la rude bataille du marché », a-t-il souligné avant d'exhorter les chefs d'entreprises à s'engager dans la nouvelle procédure initiée pour une éventuelle mise à niveau. La certification « Iso » Selon ce responsable, l'Etat s'est engagé à apporter tout son soutien immatériel (étude, expertise, orientation) en plus de l'accompagnement de l'entreprise aboutissant à la performance pour la certification « Iso » qui lui permet de concurrencer même à l'échelle internationale. « Toute entreprise ne veillant pas sur la réduction du coût du produit, sur l'amélioration de la qualité et surtout ne consacrant pas l'innovation se voit atteinte dans son existence », a-t-il précisé. L'intervenant n'a pas omis de rappeler l'importance de la protection du produit en donnant l'exemple de « daglat nour », un pur produit algérien commercialisé sur les marchés européens sous l'étiquette tunisienne. Mme Rachedi, chercheuse à l'université d'Oran s'est attardée quant à elle sur l'importance de l'innovation dans la mouvance du développement global. « L'innovation n'est pas obligatoirement liée à l'utilisation de l'outil technologique. Un bon rapport avec les acteurs de l'entreprise et une bonne synergie entre eux renforcée par une réelle communication constituent aussi un vecteur d'innovation », a-t-elle déclaré. Enfin, il est à souligner que Relizane qui a abrité cet évènement, a vu son tissu de production enregistrer un réel essor pour passer de 4103 unités en 2006 à 5572 unités en 2010, des potentialités ayant augmenté les postes d'emploi d'environ 4000 ; soit 18100 actuellement contre 14796 en 2006.