La fameuse formule «s'adapter ou disparaître» est aussi valable pour les entreprises algériennes activant dans le secteur. La consolidation de l'outil de production dans le secteur des travaux publics a été le thème de la rencontre tenue jeudi dernier à Alger, sous l'égide du ministre M.Amar Ghoul. D'emblée, l'ordre du jour inscrit à ce rendez-vous des opérateurs activant dans le domaine des infrastructures de base ne souffre aucune ambiguïté quant à l'objectif recherché. En effet, si le département des Travaux publics a réuni un bon membre de ces opérateurs qui sont les entreprises de réalisation publiques ou privées ainsi que les bureaux d'études, c'est dans le but d'aboutir à une réhabilitation de ces derniers, au diapason de son plan quinquennal 2005-2009 où sont inscrits d'ambitieux projets. Il coule de source que l'incompétence de nos entreprises est avérée dans le secteur des travaux publics. Preuve en est, des sanctions à l'égard de 21 d'entre elles en raison notamment du non-respect des délais et de la qualité au mois d'août dernier par le ministre. Une autre affirmation abondant dans le même sens, il s'agit de l'appel d'offres restreint lancé le 20 septembre dernier pour la construction de l'un des projets phares dans le secteur des travaux publics, celui de l'autoroute Est-Ouest en l'occurrence, dont la réalisation est désormais l'affaire des entreprises étrangères. Autrement dit, nos entreprises algériennes qu'elles soient publiques on privées sont exclues de ce vaste chantier d'une valeur de pas moins de 7 milliards de dollars. «70 ans de délai ne suffirait pour les entreprises algériennes pour mettre en oeuvre l'autoroute Est-Ouest», a déjà indiqué M.Ghoul dans l'une de ses sorties sur le terrain. Jeudi dernier, lors de la rencontre tenue à Erriad, le ministre des Travaux publics n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour formuler aux entreprises algériennes la nécessité d'une nouvelle stratégie de travail, harmonieusement «évolutive», selon lui, avec les opportunités d'investissement auxquelles son département a donné corps. «Il faut que nos entreprises s'adaptent positivement au nouveau programme tracé pour les cinq ans à venir dans le secteur des travaux publics, et ce, dans le but de renforcer l'outil de production national dans la réalisation des projets», a-t-il en effet souligné. M.Amar Ghoul a également laissé entendre que la fameuse formule «s'adapter ou disparaître» est aussi valable pour les entreprises algériennes activant dans le secteur dont il a la charge. En ce sens, l'intervenant expliquera qu'une telle orientation, que les entreprises concernées doivent concevoir comme étant impérative, découle d'une exigence mondiale imposée par les nouvelles mutations économiques. D'où l'obligation pour les opérateurs algériens de rénover dans le sillage d'une stratégie d'adaptation en vue d'une meilleure implication dans le marché des travaux publics. Pour ce faire, M.Ghoul sollicitera ces opérateurs pour nouer des relations de partenariat avec des entreprises étrangères activant dans le même domaine. En outre, le ministre des Travaux publics a indiqué que son département est prêt à assister la mise à niveau des entreprises algériennes, afin qu'elles soient concurrentielles avec les «grandes boîtes internationales». Notons enfin que les opportunités d'investissement pour nos entreprises nationales, dans le cadre du plan quinquennal établi par le ministère des Travaux publics, portent entre autres sur la réalisation et la réhabilitation de quelque 19.000 km de réseau routier ainsi que la mise en oeuvre d'une vingtaine d'infrastructures portuaires.