Les gérants des complexes touristiques relevant des secteurs public ou privé, qui sont implantés sur le littoral de la corniche oranaise, appréhendent la saison estivale 2010, malgré les investissements consentis pour l'aménagement ou la rénovation des équipements ou pour d'autres structures de loisirs annexées à leurs établissements pour l'accueil des estivants. A part le complexe touristique des Andalouses, qui tire son épingle du jeu pour cette saison estivale 2010 en affichant complet jusqu'au 10 août prochain, certains autres gérants d'établissements touristiques situés sur le littoral oranais sont très moroses à cause du manque à gagner dû essentiellement à la baisse de l'activité durant le mois de juin dernier. Si, lors du mois de juin l'activité a été pratiquement nulle en raison du Mondial, pour les deux autres mois de la haute saison touristique — juillet et août — cela tourne actuellement au ralenti avec un taux de fréquentation très faible, a indiqué le gérant du groupe Belazouz du complexe touristique New Beach (Oran). En plus du mois de ramadhan, qui débutera dans la première quinzaine du mois d'août, les caprices du temps ont également une part importante dans cette baisse, pour cette première semaine du mois de juillet. Il s'agit, ont-ils indiqué, d'un manque à gagner important au niveau des hôtels et parfois même sur les plages sur lesquelles donnent ce type de complexes et cela à cause d'une météo capricieuse. Les plages sont parfois carrément désertes comme par exemple durant la journée de repos du samedi, où la pluie a fait son apparition dans l'après-midi. Parfois, la multiplication des activités de loisirs, de restauration, au niveau des plages, peut gonfler les chiffres d'affaires durant cette période. « Malgré cette baisse, cela ne nous a pas empêchés de recevoir quelques familles d'émigrés, des habitués, des nationaux, essentiellement ceux en provenance des régions du sud du pays », précise le même interlocuteur. Ces estivants, guère nombreux, ont choisi, cette année, le mois de juillet — ramadhan oblige —pour leurs vacances d'été. Pour faire face à cette crise, et surtout faire fonctionner la boutique, vu les lourdes charges de gestion et la masse salariale, certains gérants proposent des promotions attractives. Ainsi, par exemple, aux Andalouses, le directeur commercial, Brahimi Mehdi, annonce des formules sous l'intitulé « Des vacances de cœur », dont peut bénéficier un couple accompagné d'un enfant pour la somme de 49 900 dinars en demi-pension au niveau des trois hôtels. Ces derniers ont une capacité globale de 402 chambres avec quatorze suites entièrement rénovées. Pour les tarifs d'hébergement des175 bungalows et de la cinquantaine de villas qui ont été entièrement aménagés ou rénovés, les prix affichés, pour cette saison 2010 et pour la seule période du mois de juillet, varient en fonction du site choisi par le client. Ainsi, deux sites, avec une variante dans le prix de location, sont proposés pour les bungalows et les villas — côté mer ou côté gazon — avec des tarifs allant de 200 000 à 250 000 dinars le mois pour les villas et de 16 000 à 21 000 dinars pour les bungalows, nous informe le service commercial. Pour juillet, la direction du complexe de 13 hectares qui emploie 280 travailleurs, tous mobilisés pour la réussite de la saison, a lancé un nouveau produit de 300 000 dinars. Il s'agit de la location de villas VIP entièrement rénovées et équipées. Pour les tarifs appliqués en hôtellerie pour cette saison, ils sont fixés à 4800 dinars la nuitée pour une chambre double avec petit déjeuner et 4000 DA pour une chambre simple. Une somme de 1000 dinars est proposée pour un lit supplémentaire pour enfant. Pour les pensions complètes, pour une personne, les prix pratiqués varient entre 3200 et 7200 dinars. Ils sont laissés à l'appréciation de la clientèle qui, parfois, aime sauter un repas surtout celui de midi pour mieux profiter des bienfaits et des plaisirs de la mer. Il faut souligner que vu les prix pratiqués par ces complexes, certaines familles de nationaux et même des émigrés se cotisent en se rabattant vers la location mensuelle à des prix abordables de logements meublés chez le privé ou parfois des villas. C'est ainsi par exemple, qu'au niveau de la localité balnéaire de Aïn El Turck, un trois pièces avec le confort nécessaire, est loué entre 60 000 et 80 000 le mois, une location qui peut se faire soit par le biais d'une agence immobilière ou individuellement. S'agissant, par ailleurs, de l'activité hôtelière durant cette saison estivale au niveau de la ville d'Oran qui compte plusieurs nouveaux hôtels, certains gérants appréhendent cette saison. Sachant que le mois de ramadhan approche, plusieurs clients fidèles ou des familles en vacances dans la capitale de l'ouest du pays viennent y faire des emplettes pour préparer le mois sacré ou fuir aussi la canicule du Grand Sud.