Le communiqué de la wilaya d'Alger, accompagnant chaque annonce d'opération de relogement, souligne que les assiettes seront destinées à la réalisation des projets d'équipements selon les besoins exprimés. Alger espère mieux respirer avec le programme d'éradication des bidonvilles. Les communes touchées par les opérations de relogement, qui se poursuivent toujours, peuvent maintenant récupérer les assiettes sur lesquelles étaient érigés ces sites de bidonvilles pendant des décennies. Des communes ont longtemps connu des blocages de plusieurs projets, faute d'assiettes foncières. Avec la démolition des baraques et l'éradication des habitations de fortune, les projets connaîtront-ils une meilleure issue ? Le communiqué de la wilaya d'Alger, accompagnant chaque annonce d'opération de relogement, souligne que les assiettes seront destinées à la réalisation des projets d'équipements selon les besoins exprimés. C'est ainsi que la commune de Hydra a opté pour la réalisation d'espaces verts et d'aires de jeux, histoire de compléter le décor pour cette commune qui venait de se débarrasser de l'unique point noir qui faussait sa bonne image : le bidonville Doudou Mokhtar. Pour la commune de Oued Koreiche, soulagée de deux bidonvilles en une semaine (Diar El Kef et Fontaine Fraîche), plusieurs projets attendent concrétisation : la population guette avec impatience l'annonce de nouveaux projets de type parkings à étages ou locaux commerciaux. Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur la destination choisie pour ces terrains récupérés. La commune de Sidi M'hamed qui a également enregistré, au début de l'année en cours, une opération de relogement des habitants de Zaâtcha, a décidé de lancer un concours d'idées pour le choix d'un bureau d'études afin de réaliser des espaces de détente pour les riverains de ce site longtemps squatté, selon les déclarations du wali délégué de Sidi M'hamed. Si les riverains ont applaudi cette option, d'autres se demandent pourquoi avoir délaissé les projets bloqués dans cette commune. C'est le cas par exemple, des demandeurs de logements qui pensent que la réalisation d'un projet de logements de n'importe quelle formule aurait été plus salutaire pour la population. Pour rappel, la commune a été contrainte de solliciter d'autres municipalités pour la réalisation de projets de logements, faute d'assiettes foncières. Qu'en est-il du terrain récupéré à Bab Ezzouar ? Etant initialement un terrain dédié à la construction de logements au profit de l'Imprimerie officielle, il a été squatté dès le début des années 1990. Aujourd'hui que les baraques sont démolies, le chantier sera-t-il relancé ? L'Imprimerie officielle, propriétaire de l'assiette, préférera-t-elle le dédier à une autre fin ? La démolition est en tout cas un pas concret vers l'éradication des bidonvilles, pour peu que les autorités restent vigilantes pour empêcher de nouveaux squats.