Faut-il rappeler que durant sa session de printemps, le Parlement a adopté uniquement six projets de loi et a reporté et parfois annulé certaines séances de questions orales sans aucun préavis ? Sur ce sujet, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, a dénoncé jeudi, lors de la cérémonie de clôture de la session de printemps, les ministres qui refusent de faire le déplacement au Parlement pour répondre aux interrogations des élus. En présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia et de presque la totalité des membres du gouvernement, M. Bensalah a rappelé que le règlement intérieur du Sénat stipule qu'il est du devoir de l'élu d'interpeller les ministres et fait obligation aux ministres de répondre à la demande des parlementaires. Le président du Sénat a critiqué l'absentéisme chez les ministres, mais il a omis de parler des sénateurs et députés qui mettent les pieds au Parlement à l'ouverture et la clôture de la session… M. Bensalah a énuméré dans la foulée l'ensemble des textes adoptés par la chambre haute du Parlement et leurs objectifs, à l'instar du code maritime, des lois sur l'expert-comptable, la concurrence et celui ayant trait aux modalités d'exploitation des terres agricoles propriétés de l'Etat. Par railleurs, l'on retiendra de cette session de printemps que le Parlement n'a pas donné suite à la demande d'un débat général sur la corruption (proposition du RCD) ainsi qu'à celle formulée par quelques députés pour la constitution d'une commission d'enquête sur la corruption.