Depuis 1995 et jusqu'au premier trimestre de l'année en cours, le montant des créances impayées de l'Algérienne des eaux, unité d'Oran, ont atteint les 650 millions de dinars, selon M. Medjahed, responsable du recouvrement. Notre interlocuteur a déclaré : « Avec 80 millions de dinars, le pic des créances impayées a été atteint durant les deux premiers mois de l'année en cours, et ce suite à la nouvelle tarification de l'eau, car, depuis le mois de janvier dernier, le prix du m3 de l'eau a doublé, voire triplé, chose qui s'est percutée négativement sur nos recettes, d'autant plus que beaucoup de nos abonnés ne règlent plus leurs factures », avance-t-il. M. Medjahid ajoute que « le nombre de plaignants (factures salées) dépasse de loin le nombre de clients qui viennent pour régler leurs créances. » Il y a lieu de signaler que le montant des créances impayées étaient de 570 millions de dinars à la fin du mois de décembre dernier. D'autre part et au titre de l'année précédente, les rapports établis par les services de l'ADE font ressortir que 291 dossiers de mauvais payeurs totalisant 9 millions de dinars ont été transmis à la justice, et que 60 de ces dossiers totalisant 1 millions de dinars ont été déjà réglés (27 à Oran, 16 à Es Sénia, 14 à Aïn El Turck et 3 à Arzew). Par ailleurs, 203 dossiers pour « vol » d'eau ont été également présentés devant la justice, dont 80 à Arzew, 43 à Aïn El Turck, 40 à Oran et 40 à Es Sénia. Les services de l'ADE ont aussi enregistré, durant l'année écoulée, 380 cas de branchements illicites. A cet effet et afin de protéger les ressources hydriques de la wilaya, une dizaine d'ingénieurs et de techniciens ont prêté serment au niveau du tribunal d'Oran. Leur travail consiste à détecter toute forme de délit et établir des procès-verbaux de constat des anomalies ou infractions relatives à ces cas de figure.