Malgré les efforts consentis dans le domaine de la lutte contre la spéculation, une bonne partie des commerçants persistent dans leur course pour le lucre en cette période de crise planétaire. L'huile de table et la semoule ont disparu des étals, mais sont vendus à la tête du client, a-t-on constaté dans plusieurs points de vente. Pour d'autres commerçants, c'est la vente concomitante qui est pratiquée à grande échelle à Souk Ahras. «Pour un bidon de 5 litres d'huile de table, on propose un balai et des pesticides sinon un couffin rempli de plusieurs denrées alimentaires», a fait savoir un client. Pour les gants, les masques et autres produits de stérilisation, c'est le marché parallèle qui prend le relais. Et on n'est plus étonné de voir un vendeur de meubles, de produits électroménagers ou de fruits et légumes proposer des solutions hydroalcooliques censées être vendues en pharmacie. Encore une fois, les services de sécurité ont mis fin aux agissements d'un individu pris en flagrant délit de stockage de produits de première nécessité à l'intérieur de cinq entrepôts non déclarés. La marchandise d'une valeur de 1,8 milliard de centimes, introduite sans factures devait approvisionner des circuits des spéculateurs locaux. L'affaire sera traitée prochainement par la justice, a-t-on appris, hier auprès de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Souk Ahras. Dans le même volet, les services de sécurité ont saisi 9350 paires de gants proposés à la vente dans l'informel à des prix prohibitifs.