– Oum El Bouaghi : La peur s'empare de la population La fin de semaine dernière, deux personnes en provenance d'un pays étranger ont présenté des signes semblables à ceux du Covid-19 et ont été admises à l'hôpital Ibn Sina d'Oum El Bouaghi pour y subir un prélèvement aux fins d'analyse. Les résultats se sont avérés négatifs. Mais voilà que la panique s'empare de toute la population depuis que le virus a commencé à se propager un peu partout sur le territoire national. Les marchés et les supérettes sont pris d'assaut par les clients, ne laissant presque plus rien aux retardataires. Le premier produit à manquer dans tous les magasins est la semoule. Devant les pharmacies, des chaînes se sont formées. Tout le monde veut se doter de masques ou de bavettes pour se préserver du virus. Un vendeur dans une pharmacie lève les mains au ciel pour signifier qu'il ne dispose plus de bavettes. Interrogé, il nous répond que ce genre de masques est importé de Chine. Selon lui, il faudra attendre le prochain arrivage pour s'en procurer. Comme on sait que les frontières terrestres et aériennes seront fermées jusqu'à nouvel ordre, qui peut assurer qu'il y aura des masques dans les prochains jours ? Les passants commencent à s'habituer à un nouveau spectacle qui n'avait pas cours chez nous et qui consiste à voir des femmes et des enfants déambuler avec une bavette couvrant la bouche et le nez. En tout état de cause, la propagation du Covid-19 a contrant la wilaya à suspendre toutes les activités. A son tour, la direction du commerce a invité les commerces, en particulier les gérants des cafés à prendre certaines mesures. Il leur est demandé expressément d'utiliser des gobelets jetables, de l'eau chaude pour les cuillères, de nettoyer tables et chaises avec de l'eau de javel. De même, des recommandations sont adressées aux boulangers qui doivent éviter le manipuler le pain, d'utiliser des gants. Dans un autre registre, les chalands doivent éviter les bousculades dans les marchés et les lieux publics, à l'instar des bureaux de poste, des mairies et des banques. L. Baâziz – Hôpital Ali Boushaba à Khenchela : Le personnel réclame des équipements Le personnel médical et paramédical de l'hôpital Ali Boushaba, le plus ancien établissement hospitalier de la wilaya de Khenchela, a protesté, mardi, devant le pavillon des urgences. C'est le deuxième mouvement de protestation en moins d'un mois pour exiger les équipements nécessaires pour pouvoir continuer à travailler au sein de leur établissement face à l'épidémie de coronavirus. Les protestataires estiment que l'hôpital n'est pas équipé pour recevoir des cas de coronavirus, en indiquant que les moyens actuels ne permettront pas une prise en charge optimale de la population face à cette situation, même l'appareil radiologique de l'hôpital est en panne depuis des mois. «Nous sommes au premier rang de ceux touchés par le coronavirus, mais nous nous y trouvons les mains vides», avoue un élement du personnel paramédical. En d'ajouter : «dans notre établissement, il n'y a aucun plan pour lutter contre cette épidémie et le DSP doit intervenir en urgence». L'un des médecins a exprimé ses inquiétudes : «Nous avons peur aussi d'exposer nos proches à cette épidémie». Mohamed Taïbi – Souk Ahras : Des saisies et des actions contre les spéculateurs Lors d'une sortie de désinfection-stérilisation menée, hier, par les services de l'APC en coordination avec la Direction des travaux publics (DTP), la Protection civile, les forêts et l'EPIC de wilaya pour l'hygiène et l'amélioration urbaine, le wali de Souk Ahras a déclaré que toute spéculation ou hausse des prix des produits de première nécessité seront sanctionnés par la saisie des produits proposés à la vente et de poursuites judiciaires. «Il est inconcevable de rester sans réaction face à ceux qui veulent s'enrichir en pleine crise au détriment de la santé des citoyens», a-t-il déclaré. Concernant les cas recensés à travers la wilaya, le wali a officiellement annoncé qu'un état néant est affiché après analyses des prélèvements réalisés sur deux cas suspects avérés négatifs. En fin de sortie le même responsable a lancé un appel à l'adresse de la société civile, des associations et à la population pour s'impliquer davantage dans cette campagne de sensibilisation contre la propagation du covid-19. Par ailleurs, une brigade mixte présidée par la direction du commerce a saisi, hier, 3 quintaux de pomme de terre proposée à un prix prohibitif et, de surcroît, impropre à la consommation. De leur côté, les services de sécurité ont neutralisé un noyau de spéculation où étaient proposés des gants et produits hygiéniques. Les articles étalés ont été saisis et un dossier judiciaire a été établi selon une source responsable. A. Djafri