Programmée initialement pour la fin du mois de mars dernier, avant d'être ajournée en raison de la pandémie de coronavirus, la double confrontation entre la sélection nationale de football et son homologue zimbabwéenne comptant pour les 3e et 4e journées du groupe H des éliminatoires de la CAN-2021 Cameroun ne pourra pas être disputée avant le mois de septembre. En effet, si la Confédération africaine de football (CAF) avait misé sur la date FIFA du mois de juin prochain pour reprendre ces éliminatoires de la CAN, en disputant au moins la 3e journée de cette phase de groupe, l'instance que dirige le Malgache Ahmad Ahmad a dû revoir ses plans, suite à la décision prise, durant le week-end, par le conseil de la FIFA d'annuler les matchs internationaux programmés pour juin prochain, c'est-à-dire dans deux mois. Une décision qui fait suite aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ne prévoit pas un endiguement de la pandémie d'ici là. La date FIFA de juin est désormais obsolète, et la CAF ayant décidé d'ajourner le début des éliminatoires du Mondial Qatar 2022, jusqu'à la fin des éliminatoires de la CAN-2021, et ce, dans la perspective du maintien des dates du tournoi africain (janvier-févier, ndlr) en terre camerounaise. Ce sera donc lors de la semaine FIFA du mois de septembre prochain – du moins en théorie, du moment que tout reste tributaire de l'évolution de la pandémie du Covid-19 dans le temps – que la double confrontation Algérie-Zimbabwe devrait se disputer, avec d'abord le match aller en Algérie (3e journée), suivie de la joute retour (4e journée), avant d'aborder les deux derniers matchs de ces éliminatoires au mois d'octobre, ou au plus tard en novembre. Mais au-delà de ce changement de date, il est fort probable de voir un autre changement, celui des domiciliations de cette double confrontation. En effet, si le match aller était prévu à Blida pour le 23 mars dernier, et la joute retour une semaine plus tard en Afrique du Sud, suite à l'interdiction imposée par la CAF au Zimbabwe de recevoir sur ses terres en raison de ses terrains défectueux, la donne devrait changer en septembre. D'abord pour la manche aller, qui risque de ne pas se jouer à Blida, surtout que le fief des Verts est considéré comme l'épicentre de la maladie due au coronavirus, alors que pour que la manche retour, l'option d'une confrontation en terre sud-africaine, comme décidé par la CAF le 25 février dernier, pourrait elle aussi tomber à l'eau. C'est du moins ce que tend à arracher la fédération zimbabwéenne (ZIFA), en jouant la carte du temps pour lever les réserves sur ses terrains, et de facto lever l'interdiction imposée par la CAF. C'est en tous les cas ce qu'indiquent plusieurs médias locaux, précisant que la pandémie de coronavirus ayant contraint la CAF à ajourner les compétitions africaines a laissé une fenêtre temporelle à exploiter pour les autorités zimbabwéennes, pour s'activer à préparer les stades, notamment le stade international de Harare, le National Sports Stadium, fief des Warriors, pour être fin prêt d'ici septembre, à recevoir les champions d'Afrique en titre, et mettre ainsi un atout supplémentaire pour la sélection zimbabwéenne qui rêve d'un exploit face aux Verts. Un souhait de la ZIFA, qui reste pour l'heure théorique, en attendant l'évolution aussi bien de la pandémie de coronavirus et les travaux de réhabilitation du stade international de Harare que devront engager les autorités zimbabwéennes, avant de reformuler un nouveau recours à la CAF pour lever l'interdiction. Pour rappel, l'Algérie domine le groupe H, en tête après deux journées, avec un sans-fautes (6 pts), talonnée par son prochain adversaire, le Zimbabwe, avec 4 points.