L'administration de l'hôpital Mustapha a acquis un appareil PCR de marque Quiagen pour effectuer les tests permettant d'établir le diagnostic de contamination au coronavirus. Des tests RT-PCR de diagnostic du Covid-19 sont réalisés depuis une semaine par le laboratoire de microbiologie du CHU Mustapha, à Alger. Selon le Pr Wahiba Amhis, plus de 45 tests ont été effectués depuis le 2 avril. «Des cas suspects, qui se sont présentés en consultation Covid à l'hôpital, ont été diagnostiqués et hospitalisés pour une prise en charge», a-t-elle déclaré, précisant qu'il s'agit d'une nouvelle technique, différente de celle utilisée par l'Institut Pasteur d'Algérie. «Elle est tout aussi fiable que la PCR simple, le bénéfice qu'apporte cette nouvelle technique est dans la rapidité d'obtention des résultats en temps réel, au bout de deux heures.» Et de souligner qu'un protocole sur la conduite à tenir avant, pendant et après le lancement de l'analyse du prélèvement a été élaboré et expliqué à toute l'équipe du laboratoire, ajoutant que «des recommandations portant sur les mesures de protection et de sécurité, notamment l'utilisation des équipements de protection (lunettes, blouse, gants), la désinfection et la stérilisation ont été élaborées». L'administration de l'hôpital, poursuit le Pr Amhis, a acquis l'appareil PCR de marque Quiagen nécessaire pour effectuer ces tests, ainsi que les réactifs, pour assurer le diagnostic au niveau du CHU Mustapha. «Je dois préciser que nous ne faisons pas de dépistage. Les tests sont réservés aux cas suspects détectés au niveau de la consultation de notre hôpital.» Interrogée sur le nombre de tests réalisés quotidiennement au niveau de son unité, le Pr Amhis signale que «deux séries de six prélèvements, une le matin et une l'après-midi, sont analysées chaque jour et on envisage de faire monter la cadence pour engager, si nécessaire, une troisième série le soir». Une fois les résultats biologiques et virologiques obtenus, le diagnostic est complété par un examen radiologique (scanner thoracique) pour la confirmation afin de décider de la conduite à suivre, a-t-elle indiqué. Concernant la disponibilité des réactifs et des milieux de transport, la spécialiste affirme que le problème ne se pose pas pour le moment : «Nous nous sommes préparés dès le début de l'épidémie, en février dernier dans notre pays, pour l'acquisition de tous les moyens nécessaires afin de réaliser ces tests. Ce qui permet, par ailleurs, d'alléger la pression sur l'Institut Pasteur d'Algérie. Les commandes arrivent progressivement et vu la tension mondiale sur ces produits, il est clair qu'il y aura des moments de flottement.» A signaler que les laboratoire de microbiologie de l'EHU d'Oran et du CHU de Tlemcen se sont également lancés dans les tests de diagnostic du Covid-19.