Après 14 ans de bricolage et d'inaugurations reportées, tout est fin prêt pour une partie de l'établissement hospitalier spécialisé EHS Dr Ahmed Benabid. Ainsi et en cette conjoncture sanitaire, le service des urgences médicochirurgicales a ouvert, enfin, les portes de son rez-de-chaussée jeudi dernier, pour un éventuel désengorgement de l'EPH Bouzidi, réservé exclusivement aux personnes atteintes de coronavirus. Chauffage, électricité, fluides médicaux… tout est opérationnel, avec une légère modification au bloc opératoire, suivant les instructions du ministre de la Santé données lors de sa dernière visite, explique-t-on. Pour la prise en charge des malades, il a été mis à leur disposition 14 lits de réanimation et 8 pour l'isolement, en plus de l'école paramédicale mitoyenne qui offre 76 lits de confinement. Pour ce qui est du personnel soignant,75 médecins et spécialistes,183 paramédicaux exerçant à l'EPH Bouzidi, dont 8 de l'école paramédicale El Razzi, ainsi que 26 affectés à l'EHS Benabid, et l'appréciable contribution de 48 retraités de la santé qui ont repris du service pour prêter main forte aux équipes sur place. Un plateau médicotechnique de pointe a été installé, comprenant un scanner, un appareil d'IRM, des scopes, des respirateurs «high-tech» pour ceux présentant le syndrome de détresse respiratoire, ainsi que d'autres équipements. Le personnel soignant sera encadré par un infectiologue. A noter que le service des urgences a été déplacé à l'EPSP de Mounia et les malades des autres services de l'hôpital de wilaya Bouzidi ont été dispatchés sur cinq cliniques privées implantées à Bordj Bou Arréridj. Les urgences médicales pour les cliniques Bahlouli et Bourenane, les urgences de traumatologie et orthopédie pour la clinique Zeraibi et toutes les urgences chirurgicales seront prises en charge par les cliniques Akhrouf et Boutahar. «Nous sommes tous en guerre contre un ennemi invisible mais ravageur. Tout le monde doit appliquer à la lettre les consignes de confinement et d'hygiène. Il n'y a pas de secteur privé ou de secteur public. Il n'y en a qu'un seul. Il n'est pas question pour nous, personnel soignant, de quitter la barre, car nous sommes tous dans le même bateau», indique à El Watan le docteur Boutahar, patron de la clinique éponyme.