Les Emirats arabes unis auraient fourni un système de défense aérienne de fabrication israélienne au maréchal Khalifa Haftar pour contrer les drones fournis par la Turquie à ses rivaux du gouvernement d'union nationale (GNA). A en croire le site The New Arab qui rapporte l'information, ce système de défense a d'abord transité par l'Egypte, où des combattants fidèles au chef de guerre libyen ont été formés à son utilisation. Ce n'est que par la suite que ce système de défense a été transféré en Libye. D'autres sources soutiennent également que des Israéliens ont entraîné entre les mois d'août et septembre 2019 des unités de l'armée de Haftar aux rudiments de la guerre urbaine dans l'Est libyen. Bien que le Conseil de sécurité de l'ONU ait renouvelé à plusieurs reprises l'embargo sur les armes imposé à la Libye depuis 2011, les deux parties en conflit ont reçu des aides militaires importantes de nombreux pays. Khalifa Haftar, rappelle la même source, est fortement soutenu par l'Egypte, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, la France et la Russie. La Russie et les Emirats arabes unis lui ont fourni, ajoute-t-on, divers systèmes d'armes dont des avions de chasse MiG-21, des hélicoptères de combat Mi-24 et des véhicules blindés. Il y a eu aussi dans le lot un système de défense aérienne Pantsir, qui a été détruit par le GNA en novembre,La Turquie, qui soutient le GNA avec l'Italie et le Qatar, a visiblement utilisé aussi des drones israéliens dans ses attaques contre les unités de Khalifa Haftar. Des titres de la presse israélienne parmi lesquels le Jerusalem Post rapportent que la semaine dernière, un drone tueur-chasseur Harop produit par Israël Aerospace Industries, en Azerbaïdjan, et exporté vers la Turquie, s'est écrasé près de la ville de Dirj. L'engin en question est un petit drone qui, selon le site web de la société qui le produit, présente les «capacités d'un drone et d'un missile mortel». En juillet dernier, deux drones tactiques de fabrication israélienne avaient été également abattus par des troupes alliées à Haftar. Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est déchiré aujourd'hui par une lutte de pouvoir entre le gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen. Le GNA, reconnu par l'ONU, contrôle l'ouest du pays, y compris Tripoli. En avril 2019, le maréchal Khalifa Haftar a lancé une offensive pour s'emparer de Tripoli et des combats se déroulent encore aux portes de la capitale.