Des P/APC loin de leurs électeurs Une dizaine de présidents d'APC habitent en dehors de leurs communes à Boumerdès. Le problème est de taille et discréditent à plus d'un titre les élus. Fuir et abandonner la population qui lui a exprimé sa confiance est la pire des trahisons. Si certains l'ont fait contre leur propre gré et sous la menace ou la pression, d'autres n'ont toutefois aucun argument justifiant leur décision, qui du reste ne fait qu'accentuer leur impopularité et traduit leur défaillance dans la gestion des affaires des collectivités qu'ils président. Pas moins de huit d'entre eux se sont installés au chef-lieu de wilaya où ils occupent des appartements dont le loyer est souvent payé sur le maigre budget de leurs communes. « La palme d'or dans cette gestion par correspondance », devait être attribuée à deux P/APC de deux communes rurales et pauvres de surcroît, qui résident depuis leur élection en 2007, à Tizi Ouzou. Ne dit-on pas dans ce cadre que le maire qui ne prend pas de café parmi ses administrés n'est pas maire ? Mais si nous avons choisi de traiter ce problème ce n'est nullement pour discréditer nos élus, eux qui sont dépourvus de tous les pouvoirs et sur lesquels pèse la lourde responsabilité de tous les problèmes prévalant au niveau de leurs localités, mais dont la résolution ne relève souvent pas de leurs prérogatives. En sus de cela, il est à noter que certains P/APC–pas ceux qui ont changé de résidence après leur élection- ne sont pas bien lotis en matière de logement. Pour cela, ne serait-il pas utile d'inclure dans le nouveau code communal une loi qui oblige les P/APC à habiter au niveau de leurs communes en leur attribuant des logements de fonction et en leur assurant le strict nécessaire. Cité 164 Logements AADL (Draâ Ben Khedda) : Les acquéreurs interpellent l'AADL Les habitants des 164 logements AADL, dans la commune de Draâ Ben Khedda, ne savent plus à quel saint se vouer après qu'ils aient sollicité tous les intervenants quant aux problèmes de leur cité. Avant-hier, les acquéreurs ont observé un sit-in devant le bureau de l'agence AADL de leur quartier. Les résidents protestent contre la dégradation de leur cadre vie, le manque d'équipements publics, de commodités et l'insalubrité qui gagne leur quartier. « Plusieurs appartements ne reçoivent pas l'eau à cause du manque de pression. Un fait qui nous fatigue et nous oblige d'aller chercher de l'eau chez les voisins. En plus, les ascenseurs sont en panne depuis deux ans », fulmine un habitant. « Nous avons réclamé une bâche à eau pour optimaliser la disponibilité de l'eau potable, mais celle-ci n'est pas approvisionnée ; elle ne sert que de décor », ajoute-t-il. L'environnement de la cité n'est pas en reste. « Les caves des bâtiments sont inondées d'eaux usées. Vous imaginez les incidences sur la santé de nos enfants et des malades chroniques ? », s'inquiéte-t-il. Tentant de se prendre en charge, les habitants disent avoir fait « usage de toutes les marques d'insecticide, mais sans résultat ». Par ailleurs, les habitants regrettent : « Malgré les promesses tenues par les autorités d'aménager des aires de jeux pour les enfants, pourtant prévues dans le cahier des charges, ainsi que les espaces verts, on constate que rien n'est fait pour l'instant. » Nordine Douici, R. K.