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«Nous acceptons la critique et nous avons besoin de contre-pouvoir et de l'opposition» Mohamed Saïd, ministre à la Communication et porte-parole officiel de la présidence
Intervenant lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence, Mohamed Saïd, répond à nouveau sur la question de la liberté de la presse, l'emprisonnement des journalistes et le blocage des médias électroniques. Il estime que «le chef de l'Etat encourage la liberté de la presse». «Il y a un encouragement total de la liberté de la presse en Algérie.» Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence, Mohamed Saïd, répond à nouveau sur la question de la liberté de la presse, l'emprisonnement des journalistes et le blocage des médias électroniques. Intervenant lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, il estime que «le chef de l'Etat encourage la liberté de la presse». «Il y a un encouragement total de la liberté de la presse en Algérie. Il n'y a pas un Etat en Afrique et dans le monde arabe disposant de ce nombre de journaux, de presse électronique et de chaînes de télévision. Nous acceptons la critique et nous avons besoin de contre-pouvoir et de l'opposition», dit-il en réponse à une question sur les violations des libertés et la fermeture des champs politique et médiatique. Selon lui, «l'Etat de droit est en cours d'édification». «Mais il y a des pratiques qui ne sont plus compatibles dans l'Etat de droit et des institutions. La liberté de la presse est soumise à trois conditions : la loi en vigueur, le respect de la déontologie en évitant de tomber dans l'insulte et le respect de la moralité publique. Les cas cités ont violé l'une des trois conditions. Ils redeviennent ainsi des citoyens soumis à la loi», sans répondre, toutefois, sur la fermeture des médias audiovisuels publics à l'opposition. Par ailleurs, Mohamed Saïd annonce une nouvelle instruction du président Abdelmadjid Tebboune, adressée à l'ensemble des départements ministériels et des institutions de l'Etat, pour supprimer de leur jargon des expressions renvoyant «au culte de la personnalité». Dans cette instruction, explique-t-il, le chef de l'Etat demande de «cesser d'utiliser l'expression »sur orientations et sur instructions du président de la République''». «Le Président ne demande pas à être sacralisé ou glorifié, mais de lui apporter un soutien solide», déclare le porte-parole de la Présidence. Il rappelle, dans ce sens, les propos de Abdelmadjid Tebboune tenus à l'occasion de son investiture en décembre dernier, en affirmant que «le culte de la personnalité est révolu dans l'Algérie nouvelle». Pas de date pour la révision de la Constitution Interrogé sur la date prévue pour la révision de la Constitution, l'orateur affirme : «Aucune date n'est arrêtée pour engager le débat autour de ce chantier.» «Les conditions sanitaires actuelles imposée par le Convid-19 ne permettent pas d'engager ce débat qui doit intéresser l'opinion publique.» Revenant sur la gestion de cette crise due à la propagation du Covid-19, il précise que «la valeur des dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre le Covid-19 a atteint, jusqu'à lundi dernier, quelque 230 milliards de centimes et près de 1 million de dollars» «Par souci de transparence et d'honnêteté dans l'Algérie nouvelle (…) je vous informe qu'une commission, composée du Croissant-Rouge algérien (CRA) et des représentants de la société civile, sera mise en place sous la supervision du Premier ministre, après la fin de cette pandémie. Celle-ci aura pour mission de présenter des propositions au président de la République sur les modalités de distribution de ces dons à qui de droit, impactés par la pandémie», souligne-t-il. «Pas d'endettement extérieur» S'exprimant sur les conséquences de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, le conférencier rappelle la décision du chef de l'Etat qui écarte le recours à l'endettement extérieur. «Les mesures nécessaires pour faire face à la chute des prix du pétrole ont été prises lors du Conseil des ministres tenu il y a deux mois environ. Nous avons prévu cette crise et nous avons pris nos précautions», indique-t-il. Et d'ajouter : «Dieu merci, nous maîtrisons toujours la crise. Nous espérons que le marché mondial (de pétrole) reprendra son souffle et que les prix remonteront aux niveaux qui soulagent et les producteurs et les consommateurs.»