Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, a regretté la non-désignation d'un nouvel envoyé spécial de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour la Libye en remplacement de Ghassan Salamé, qui retarde un règlement pacifique du conflit sanglant dans ce pays. Dans une déclaration à l'APS, M. Chergui a indiqué que «les atermoiements dans la désignation d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Libye en remplacement de Ghassan Salamé, qui a démissionné il y a près de deux mois, soulèvent de nombreuses questions de la part des acteurs et parties concernés par le dossier libyen». «En effet, il y a lieu de s'interroger si les efforts consentis visent réellement à trouver une solution définitive à la crise libyenne», a expliqué M. Chergui. Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA a expliqué que «tous les espoirs suscités par la conférence de Berlin se sont malheureusement effondrés en raison du refus des parties libyennes à entendre les appels de l'ONU et du président de l'UA, Cyril Ramaphosa, à cesser les affrontements». Pour M. Chergui, cet état de fait, aggravé par la poursuite des ingérences étrangères, fait que la situation dans les territoires libyens «exige une intervention de la communauté internationale pour mettre le holà à tous ceux qui sont impliqués dans les affaires de ce pays». Concernant l'envoi d'une mission d'observation conjointe UA-ONU à l'effet de contrôler le cessez-le-feu auquel les parties libyennes s'étaient engagées le 12 février dernier avec le soutien de la communauté internationale, des pays voisins et de l'UA, M. Chergui a répondu que «nous sommes très loin de cela, car cette étape ne peut intervenir qu'après l'arrêt des combats et la signature d'un cessez-le-feu effectif par les parties»