On attend avec impatience les noms des invités du prochain FIBDA… Pour la première fois, le Festival devrait accueillir une jeune et talentueuse artiste cubaine, Duchy Man, l'Anglais Paul Grist, le président du jury d'Angoulême 2010 Baru, le Marocain Benmessaoud, Marguerite Abouet (prix Angoulême 2006 pour Aya), Jacques Ferrandez, Ruppert et Mulot ou encore le Béninois Hector Sono. Cette édition sera plus centrée que celle de l'an dernier sur les dessinateurs algériens : ils seront tous invités. On attend Slim, Haroun, Aider, Maz, Amari, Hibrih, etc. Après Slim l'année dernière, le Festival rend hommage à la carrière du père de M'quidech, Ahmed Haroun, à travers le Prix d'honneur et une grande exposition de ses travaux. Il faudra aussi compter sur une forte participation africaine (une quinzaine de dessinateurs sont attendus), maghrébine, arabe, turque... Nous avions annoncé en avril dernier la venue de l'Américain Joe Sacco, grand reporter de BD, auteur de Gaza 56 et il semblerait que finalement, il ne vienne pas… On n'est pas encore fixés, mais il a d'importants travaux à terminer d'ici fin octobre et il est aussi très sollicité. Mais il nous a assuré qu'il ferait tout pour venir, même si c'est après le Festival. Quoi qu'il en soit, il y aura une exposition de ses travaux. Nous avons quatre invités américains, dont Josh Neufeld, et nous aurons aussi, pour la première fois, une représentation de comics américains via les éditions Marvel. C'est important car les gens de ma génération, qui ont 40/50 ans, connaissent plutôt le franco-belge, et les jeunes connaissent plutôt le manga. Marvel est quand même la plus grande boîte de comics au monde et maintenant, ils font même du cinéma ! Quels sont les ateliers programmés ? Des ateliers sont prévus au village de l'esplanade et dans les lieux associés au tfestival : écoles publiques et privées. Il y aura des ateliers d'initiation destinés aux enfants, un atelier pour les professionnels, animé par Etienne Schreder et Romain Renard, et des ateliers d'école graphique et narrative du manga assurés par Thierry Merry et Philippe Brocard. On est aussi en train d'organiser la venue d'enfants handicapés, qui seront pris en charge par des animateurs spécialisés. De quoi parlera-t-on lors des conférences ? On a voulu programmer des conférences sur des thèmes généralistes et pédagogiques pour le grand public, mais animées par des personnes pointues dans leur domaine. Il y aura aussi une série de petites conférences sur les héros de BD, d'autres sur le thème « La BD peut-elle être thérapeutique ? », « Succès des adaptations littéraires et cinéma » et d'autres sur le métier d'éditeur. Car aujourd'hui, il reste encore à convaincre le monde éditorial de publier de la BD : entre les deux précédents festivals, seuls trois albums sont sortis, ce n'est pas assez. On veut convaincre les éditeurs d'acheter des droits et de publier des jeunes talents algériens. On a aussi prévu des projections de films proches de l'univers de la BD : Adèle Blanc-Sec d'après Tardi, Alice de Tim Burton et une surprise… On pourra bien sûr acheter des BD que l'on ne trouve pas en temps normal à Alger… L'an dernier, la librairie FIBDA a eu un tel succès que nous allons recommencer l'opération en doublant la surface sur 250 m2 ! Le principe : à chaque fois qu'un visiteur est intéressé par un dessinateur exposé, il pourra trouver ses albums en librairie. Tous les auteurs invités auront leurs albums à la vente, notamment ceux traduits en français ou en arabe, à prix très étudiés et en tous cas moins cher qu'en Europe. Et puis il y aura aussi des ventes-dédicaces. Encore une fois, l'objectif de la librairie est de convaincre les éditeurs de prendre le risque financier de publier de la BD. Beaucoup de dessinateurs ont-il répondu au concours de l'affiche ? Allez-vous favoriser les dessins relatifs à l'histoire de l'Algérie ? Oui et on s'aperçoit que la qualité des dessins s'améliore d'année en année, c'est un des signes de bonne santé du Festival. Nous avions dit qu'une attention particulière serait portée aux travaux liés à l'histoire de l'Algérie et nous en avons eu car c'est dans l'air du temps, mais le jury est souverain et il ne laissera pas passer un talent même s'il veut parler d'autre chose. Les concours (scolaire, jeunes talents et professionnels internationaux) sont encore ouverts jusqu'en août et tout le monde peut encore y participer. Plus d'infos sur www.bdalger.net