Le sort de l'ancien chef du groupe d'autodéfense de Guelma, Mohamed Gharbi, est-il irrévocablement scellé ? Si la justice en a décidé ainsi après que la Cour suprême ait rejeté le pourvoi en cassation introduit contre le jugement du tribunal criminel de Guelma qui l'avait condamné à la peine de mort, le patriote Mohamed Gharbi peut compter sur la mobilisation de beaucoup d'Algériens. Une mobilisation qui commence à s'organiser. Un groupe de citoyens, ne voulant plus croire à cette fatalité, vient de lancer une pétition demandant l'amnistie de l'ancien patriote de Guelma. Sous le slogan « Libérez le moudjahid et patriote Mohamed Gharbi », la pétition lancée sur Internet a déjà été signée par 160 personnes de différentes catégories sociales. Cette initiative citoyenne sollicite la mobilisation de « tous les démocrates et républicains algériens » afin que Gharbi puisse retrouver sa liberté. Ancien maquisard avant de reprendre les armes au début des années 1990 contre le terrorisme, Mohamed Gharbi est jugé et condamné la première fois à 2 ans de prison ferme pour avoir assassiné un repenti. En appel, en mars 2007, il a vu sa peine aggravée : il a été condamné à mort par le tribunal criminel de Guelma. L'homme a alors introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. Mais celle-ci a confirmé la condamnation. Ses avocats ont constaté que le même moyen de défense ayant entraîné la cassation d'un précédent jugement, en 2006, « n'a pas été retenu pour ce jugement et M. Gharbi est définitivement condamné sans recours judiciaire possible ». Il ne lui reste qu'un seul espoir, l'amnistie. Les citoyens qui ont lancé ladite pétition demandant la libération de Mohamed Gharbi ne désespèrent pas.
