Des responsables de quatre wilayas côtières de l'Ouest se sont réunis à Aïn Témouchent autour de la problématique d'une nouvelle démarche en matière de lutte contre les MTH et les toxi-infections collectives (TIAC). C'est Khaldi Taha Haïdar, le président du comité national de lutte contre ces maladies, conseiller au ministère de l'Intérieur, qui a orienté les débats sur la base d'un bilan de l'action menée depuis une décennie. En effet, il ressort de l'évaluation établie que la situation épidémique s'est nettement améliorée, sachant que près de 6000 cas de MTH, enregistrés en 2000, se sont progressivement réduits, au fil des années, à une centaine comptabilisée en 2009, et cela grâce aux investissements consentis en matière de prévention. Mais, si l'inquiétude n'est plus de mise pour ce qui est des MTH, même si la vigilance doit demeurer, ce qui préoccupe les pouvoirs publics, c'est l'augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaire collective. S'il a été observé que 40% d'entre elles se produisaient à l'occasion de fêtes familiales en été, le reste de l'année, c'est au sein des universités que le plus grand nombre de cas est observé. A cet égard, on note, que les pouvoirs publics ont fauté pour avoir surtout focalisé sur la réalisation de places pédagogiques en nombre suffisant, sans trop s'attarder sur la question des équipements d'accompagnement, en particulier en matière de restauration. Pour ce qui est de la saison estivale, en matière de responsabilités, ce sont les communes qui sont principalement mises à l'index dans la recrudescence des TIAC. Cependant, estime Khaldi Taha Haïdar, c'est trop vite aller en besogne, car si les maires disposent des prérogatives réglementaires, ils n'ont pas les moyens pour les mettre en œuvre. L'on oublie ainsi d'autres ressources dormantes existant chez les administrations qui les mettent souvent en accusation (services de la répression des fraudes, tourisme et environnement en particulier). Aussi, a-t-il indiqué, on s'achemine vers la dotation des communes de moyens adéquats, en particulier par la promotion du bureau d'hygiène communale (BHIC) au rang d'un service au même titre que celui de l'état civil, sachant que les BHIC ne disposent pas des moyens (ni juridiques, ni matériels) pour être le fer de lance en matière d'hygiène et de prévention. Pour cela, de nouvelles dispositions ont été introduites dans le futur code communal. Par ailleurs, et pour l'urgence, en 2010, les services de la répression des fraudes vont recruter 7000 agents pour le contrôle de la qualité. Par ailleurs, il est question de pénaliser les cas d'intoxication alimentaire collective en les qualifiant d'empoisonnement de façon que leurs auteursss soient lourdement sanctionnés.