Le procès en appel de l'affaire des émeutes de Sidi Salem (El Bouni), qui ont eu lieu en juin dernier, a été ouvert, hier en début d'après-midi, à la cour de justice de Annaba. Les premières auditions caractérisant l'entame de ce procès ont concerné des prévenus condamnés par le tribunal d'El Hadjar, territorialement compétent. Ces auditions ont été suivies de plaidoiries des avocats de la défense qui ont tenté de battre en brèche les griefs retenus à l'encontre de leurs mandants, sollicitant l'acquittement sinon la clémence de la cour dans cette affaire. Plusieurs citoyens de la localité de Sidi Salem, qui ont manifesté leur désir de suivre ce procès, ont été refoulés. Seuls les parents des détenus ont pu accéder à la salle d'audience. Quant aux voisins et camarades des prisonniers, ils se sont rassemblés autour de la cour de justice, prêtant l'oreille à la moindre information sur l'audience. En première instance, le président de la section pénale, près le tribunal d'El Hadjar, a prononcé, le 4 juillet dernier, une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 1 million de dinars à l'encontre de chaque prévenu d'un premier groupe de 11 personnes. Avec la même amende, 3 autres jeunes ont écopé d'une condamnation de 4 ans de prison ferme. Tandis que 4 adolescents impliqués dans cette affaire ont été mis sous l'autorité du juge des mineurs. Le représentant du ministère public a requis, contre de l'ensemble des accusés, une peine de 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 1 million de dinars. Ils sont tous accusés, entre autres, d'atteinte à l'emblème national, déploiement du drapeau français, destruction des biens publics et privés, outrage à corps constitués, attroupement non autorisé, etc. A l'heure où nous mettons sous presse, les auditions et les plaidoiries se poursuivent toujours.