Lors de l'ouverture de son université d'été, qui se tient, depuis hier, à l'auditorium de l'université de Mostaganem, le FLN a réuni plus de 2200 participants. Placé sous la présidence de Abderrahmane Belayat, membre du nouveau BP, le conclave est censé débattre du plan de développement 2010/2014. Ce qui explique que la plupart des intervenants en plénière se sont attardés à mettre en perspective les grandes lignes telles que définies par le président Bouteflika. Intervenant en sa qualité de président de l'université, M. Belayat donnera quelques indications sur le programme de ces 3 journées où le FLN devrait adopter une plateforme qu'il tentera de négocier avec les deux autres partis de l'Alliance présidentielle. Une alliance de pure forme puisqu'aucun représentant du RND et du HMS n'était présent. La veille, le conclave a frôlé l'annulation. Il a fallu l'intervention de Belkhadem en personne pour ramener un peu de sérénité chez les participants. Outre la représentativité, les militants s'étaient plaints des mauvaises conditions d'hébergement. Pourtant, c'est dans la plus récente cité « U » que les militants du vieux parti ont été hébergés. On aura également remarqué l'absence de certains dignitaires du FLN à ce conclave. En effet, députés et sénateurs locaux s'abstiendront d'assister à la séance inaugurale. Ce qui n'aura pas échappé aux participants, surtout que dans son discours de bienvenue, le mouhafedh de Mostaganem évoquera sans ambages ces dissensions à l'intérieur du parti. Le seul ministre à intervenir sera Amar Tou qui parlera de la place de la PME dans le plan quinquennal. Toutefois, dès sa prise de parole, de nombreux participants quitteront la salle de conférences. De nombreux élus absents Dans l'après-midi, les ateliers prévus au programme auront beaucoup de difficultés à se mettre en place. Pour leur part, les militants de Djelfa manifesteront leur mécontentement devant l'auditorium. Ils ne seront pas seuls puisqu'au même moment, les sénateurs de Médéa, d'El Tarf et d'Illizi avaient fait part de leur mécontentement auprès de Belkhadem. Déplorant l'absence de certains élus locaux à la séance d'ouverture de cette université. A l'ouverture, après la lecture du Coran, les participants n'auront pas droit à l'hymne national, la cassette s'obstinant à ne pas libérer le son. Ce qui obligera les participants à entamer de vive voix Kassaman. Une fanfare rameutée en catastrophe a fait son entrée alors que Belkhadem entamait la dernière partie de son discours. Dans son allocution d'ouverture, le SG du FLN axera son intervention sur le plan quinquennal, rappelant qu'il est doté d'une enveloppe colossale de 284 milliards de dollars. Il évitera soigneusement d'évoquer les distorsions que cela risque de provoquer au niveau de la coalition. Surtout que depuis quelques mois, avec le grand déballage sur les affaires de corruption et les fortes suspicions de fraudes qui pèsent sur les gros chantiers en cours, il n'est pas aisé de faire comme si de rien n'était et d'aller vers la mise en application d'un plan qui attise les convoitises intérieures et extérieures. Le SG du FLN a abordé également les questions de politiques internationales, fustigeant la fuite en avant du Maroc sur l'affaire du Sahara occidental. L'orateur soulignera que toutes les manœuvres du palais royal ne font qu'accentuer la souffrance du peuple sahraoui ainsi que celle du peuple marocain. Concernant le conflit israélo-palestinien, Abdelaziz Belkhadem réitérera le soutien inconditionnel de l'Algérie au peuple palestinien, dénonçant l'embargo inhumain qui est infligé aux habitants de Ghaza.