Photo : Riad Par Amar Rafa L'université d''été du FLN de cette année ne ressemblera pas aux précédentes. Pour plusieurs raisons, cette manifestation, qui aura lieu jeudi et vendredi prochains à Tipaza, sera différente. A commencer d'abord par la conjoncture particulière liée à la situation interne au parti puisqu'elle se tient avant le 5 juillet, date de l'indépendance et de la jeunesse, et sera suivie immédiatement par le festival africain au 25 juillet. Elle intervient aussi, avant deux dates importantes pour le pays et le parti, soit le 55e anniversaire de la révolution et le 9e congrès du FLN. Si la date obéit à ces considérations, le choix du lieu à Tipaza, quant à lui, n'est pas fortuit. Pour les organisateurs, cette wilaya offre le cadre idoine pour l'université d'été, eu égard aux activités et la forte implantation du parti, en sus de la disponibilité des équipements réservés à ce genre de manifestations. L'on estime que toutes les conditions seront réunies pour accueillir quelque 1 200 participants, sachant qu'il a été demandé à chaque mouhafadha de présenter 10 jeunes, en présence des membres de la direction et des parlementaires. Cette université d'été, qui sera dédiée à la thématique de la jeunesse, est destinée à fournir les enseignements et de recommandations qui seront soumises aux pouvoirs publics. A l'instar de toutes les années précédentes, notamment la sécurité sociale à Béjaïa, l'université et les positions politiques à Blida, la direction du parti a considéré qu'il fallait mettre sous les projecteurs la problématique de la jeunesse. Un sujet qui, a priori, nécessite plus que deux jours, mais, après les orientations du SG et, en coordination avec l'instance exécutive et étude de la méthodologie, il est devenu clair de confier la responsabilité à des universitaires, académiciens, a affirmé Abderrahmane Belayat, le président de la commission de préparation de l'université d'été, lors d'une conférence de presse lundi, au siège du parti. L'intérêt pour ce thème n'est pas nouveau, nous explique-t-il, indiquant que loin d'être une exclusivité au FLN, tous les partis politiques sont tenus par l'agrégation des demandes sociales et d'y répondre. Après avoir souligné l'importance du traitement académique du thème, le conférencier a estimé que cela ne suffit pas. Il a fait état de la participation de quatre organisations estudiantines aux études et conclusions qui seront destinées à influencer les politiques publiques de la jeunesse. A ces conférences se grefferont des ateliers pratiques, qu'animeront les jeunes selon leurs penchants, d'après les dires du conférencier. Elles seront appuyées par des débats ouverts, en interaction avec les animateurs, notamment au panel des experts, dont il convient de citer Mustapha Mekideche dont le thème d'intervention portera sur la problématique du pétrole et l'avenir et les professeurs, Djabi, Laagueb, Adhimi et Brahim Nouel. Les thèmes traités, quant à eux, seront diversifiés, dont des sujets évidents, ajoute le conférencier, selon lequel la commission qu'il dirige s'est appuyée sur les études et rencontres ayant eu lieu en Algérie, dont celle organisées par le CNES ou à l'étranger. Parmi les plus importants figure le document élaboré par le ministre de la Jeunesse et des et des Sports suite à la rencontre avec les walis, lequel, grâce à ses chiffres et analyses, a été d'un apport certain pour la préparation de cette manifestation. Nonobstant les données récoltées auprès des sites électroniques. Les thèmes débattus seront liés à la réalité, en ce sens que les animateurs des conférences présenteront des expériences durant les différentes phases de la reconstruction du pays et la vision du parti sur la résorption de la crise de l'emploi. Tous les ministres présenteront des exposés en la matière, y compris le premier secteur employeur : l'artisanat, affirme-t-on, avant d'ajouter que, sur la base des conclusions de cette université d'été, se poursuivront des discussions avec les jeunes au sein des structures du parti, qui constituent «la base du gouvernement jusqu'en 2012».