Emploi, harga et drogue… autant de maux dont souffrent actuellement des jeunes en Algérie, tout autant que d'autres dans le monde entier, et sur lesquels il s'est penché lors de son université d'été organisée le week-end dernier. Par le contact direct entre académiciens, universitaires et concernés parmi les jeunes, le vieux parti entend faire jouer son rôle de force de proposition, dans le but de faire un diagnostic exhaustif et d'amorcer des ébauches de solution qui profiteraient aux décideurs en charge du problème dans la mise en œuvre de politiques adaptées à la situation des jeunes. Devant quelque 1 200 participants, qui ont rejoint l'agréable cadre qu'offrait le théâtre de plein air «le Grand Bleu» à Tipasa, où la direction du FLN s'est déplacée au complet, le secrétaire général de l'instance exécutive du parti, Abdelaziz Belkhadem, a, d'emblée, précisé les objectifs attendus de cette rencontre qui, dit-il, est «l'occasion idoine pour élargir les horizons de la réflexion, du débat et de rapprocher les points de vue des différents catégories de la société», avant de qualifier la relation académiciens-parti de «véritable partenariat» à travers lequel il est attendu de sortir avec une approche pratique de solutions fondées sur la vision des jeunes». Il a ajouté plus loin que l'université d'été est destinée à «faire un diagnostic de la situation des jeunes, mettre en place une vision porteuse des solutions et qui contribue à faire connaître les potentialités du pays à même d'outiller les jeunes en espoir et confiance en soi, d'un côté, et, d'un autre côté, d'éloigner des jeunes la hantise de l'échec, le pessimisme et la culture du désespoir». Intervenant lors de cette rencontre de formation politique, il a succinctement indiqué que le chômage, la violence à l'école et dans les stades, la drogue, le terrorisme et l'immigration clandestine, qui constituent un problème pour les jeunes, l'Etat et la société, ont leurs causes et solutions aussi.«Les jeunes ne sont pas un problème, mais un bienfait pour l'Algérie» qui, dit-il, dispose de moyens prometteurs pour le développement de son économie, en entreprenant de grands chantiers, à commencer par la création des nouvelles villes dans les Hauts Plateaux et le sud du pays, l'exploitation de l'agriculture et des forêts et la restructuration des grands ensembles urbains, l'industrie, etc. mais «toutes ces potentialités sont minimes par rapport aux problèmes qui se sont accumulés», a-t-il reconnu, avant d'appeler les jeunes «à se départir de l'esprit de défaitisme, de désespoir et s'éloigner de ceux qui disent qu'il n'y a pas de perspectives dans le pays». La classe politique, la société civile et les médias sont invités, quant à eux, à «contribuer à élargir le débat autour des problèmes des jeunes, et à les aider à réaliser leurs ambitions légitimes». Pour le responsable du FLN, cette rencontre, qui a lieu à la veille de la commémoration de la Fête de la jeunesse et du 55ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre, est l'occasion de montrer le chemin à suivre, en faisant référence à la révolution qui, hier, a été menée par des jeunes, et constitue une émulation saine pour les jeunes d'aujourd'hui. Il a rappelé non seulement que «l'indépendance a été chèrement acquise», mais aussi que «la croyance en la patrie était un élément déterminant dans le déclenchement de la révolution». Et de mettre en exergue le devoir d'attachement aux «questions de l'identité et de la personnalité nationales», en rappelant au bon souvenir de ceux qui ont tendance à noircir la situation que 1,2 million d'Algériens sont universitaires, que 9 millions d'élèves sont scolarisés et que 600 000 suivent des cours de formation professionnelle. Après avoir annoncé solennellement l'ouverture des travaux de l'université d'été du parti, Belkhadem a cédé la parole à Abderrahmane Belayat, en sa qualité de président de la commission de formation politique du parti, qui proposera un débat ouvert au sein des quatre ateliers mis en place à l'occasion, autour des thèmes de l'emploi, du sport, de l'éducation et du développement. A. R.