Les postulants aux logements sociaux de la commune d'Aït Aggoucha, daïra de Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou), réclament la mise ne place d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur l'opération de distribution de logements sociaux. Les résidants dénoncent, dans une correspondance dont nous détenons une copie, les « irrégularités et lacunes qui ont caractérisé l'attribution de dix (10) logements du total de vingt (20) à caractère social locatif, ainsi d'ailleurs que tout le secteur de la construction dans la commune d'Ait Aggouacha ». Les signataires affirment que « la commission de daïra de Larbaâ Nath Irathen élargie instituée par le décret présidentiel du 21-05-2003, est illégale vu les irrégularités flagrantes qu'elle comporte. Elle est de surcroît jugée tendancieuse, injuste et discriminatoire par le fait que nous citoyens natifs, résidants de cette commune n'avons pas bénéficié de logements à titre de recasement au même titre que les sinistrés d'autres communes limitrophes qui se sont vu parachuter dans notre commune ». Les signataires tirent à boulets rouges sur cette commission de la daïra qui a, manifestement, expliquent les protestataires, mis en œuvre les dispositions du décret « pour attribuer les dits logements par camaraderie à des indus bénéficiaires ». « Devant cette situation, et de par notre qualité de sinistrés légalement reconnus, nous nous sommes permis d'arracher nos droits spoliés par une occupation pacifique de ces logements, avec un espoir de voir à brève échéance notre situation régularisée par l'OPGI avec le concours des représentants locaux », relèvent encore ces sinistrés du séisme 2003 qui assurent que contre toute attente ils ont reçu une ordonnance d'expulsion (référé), rendue par le tribunal de Larbaâ-Nath-Irathen et notifiée par un huissier de justice. Les habitants délaissés craignent de se retrouver dans la rue du fait de l'incompétence des autorités locales qui ne semblent pas vouloir régler leur situation et les faire bénéficier de logements décents. Le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, doit répondre, espèrent-ils, aux sollicitations de familles laissés-pour-compte.